Échelle, scie sauteuse, boîte à onglet, machine à coudre, friteuse : la plupart d’entre nous possédons des objets parfois fort utiles, mais que, avouons-le, nous utilisons plutôt rarement. Ils sont parfois coûteux, surtout en regard de leur taux d’utilisation, et en viennent à encombrer nos placards, sous-sols et garages. Avons-nous besoin de posséder tout cela ? Si au lieu d’acheter une panoplie d’outils, d’appareils et d’accessoires, on les partageait ? Voilà l’idée derrière l’économie de partage, une tendance qui gagne en popularité et qui rejoint l’esprit de la simplicité volontaire.
Déjà dans les années 1990, le principe de cohabitat a commencé à être mis en pratique dans quelques communautés en Amérique du Nord. Ici, les familles possèdent leur unité d’habitation et partagent les espaces et équipements communautaires (jardin, salle à dîner, salle de jeu…).
De plus en plus de gens désirent s’affranchir de la société de surconsommation, mais ne peuvent ou ne veulent pas nécessairement vivre en cohabitat. On voit donc depuis quelques années émerger des mouvements d’économie de partage ou consommation collaborative.
Par exemple, en Suisse, deux designers ont mis sur pieds Pumpipumpe, un réseau d’échange de biens de proximité. Partant de l’idée « qu’on n’a pas besoin de toujours tout acheter et d’amasser une montagne de choses et que tout ce qu’on n’utilise pas très souvent, on peut le partager, Lisa Ochsenbein et Sabine Hirsig ont conçu un réseau qui permet aux voisins d’un même quartier ou d’une même ville de se prêter leurs biens respectifs. Pour se signaler, les Pumpipumpeurs posent sur leur boîte aux lettres des autocollants affichant le ou les objets qu’ils mettent à disposition des autres. »
Le projet compte maintenant plus de 1 000 ménages ; en plus de permettre à ses membres des économies d’argent et d’espace, il favorise le développement de liens sociaux.
Un peu partout, on voit ainsi se développer des systèmes de partage de biens et services. Dans un monde où la surconsommation risque de ruiner notre planète, ils constituent assurément une solution valable et durable. Plus qu’une mode, l’économie de partage sera peut-être un jour le système dominant…
Pour en savoir plus :
L’économie de partage et Pumpipume, sur Courant Positif
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