Une connaissance a connu récemment un épisode dépressif qui l’a amenée à consulter un psychologue. Celui-ci, constatant l’état de sa patiente, lui a suggéré comme remède d’aller magasiner. On comprend l’intention derrière cette suggestion : la personne dépressive demeurait prostrée chez elle, triste et anxieuse. Se changer les idées, se faire plaisir pourraient sans contredit lui faire du bien. Mais que la première proposition pour atteindre ce but soit de magasiner en dit long sur notre société actuelle.
La consommation ne sert plus seulement à combler nos besoins en biens et services, elle est aussi une source de plaisir. Que ce dernier soit éphémère constitue un net avantage pour les entreprises : l’achat amènera une satisfaction peut-être intense, mais de courte durée ; bientôt elle sera oubliée, et le consommateur retournera dans les magasins, à la recherche de son nouveau petit plaisir. Les publicitaires l’ont bien compris et s’emploient habilement à alimenter le désir.
Mais cette quête incessante ne devient-elle pas aliénante ? Et ce qui nous est présenté comme remède à nos petites et grandes déprimes n’entretiendrait-il pas plutôt notre mal de vivre, puisqu’il nous détourne de la recherche d’autres solutions, plus efficaces et plus durables ?
Moins de biens, plus de liens, propose la simplicité volontaire. Notre bien-être psychologique et physique ne dépendrait-il pas plus fortement des relations avec notre famille, nos amis, notre communauté, que des objets, aussi beaux, modernes ou luxueux puissent-ils être, que nous possédons ou désirons posséder ?
L’attitude personnelle positive n’est pas encore courante malgré tout c’est QUANQ MÊME la meilleure posologie.
La SANTÉ également s’en porte mieux
pourquoi SVP, cette Évidence est méconnue ? Vous me faites RIRE
parfois et par FOI, croyez-moi !
Bien sur notre société est basée sur le principe de la sacrosainte consommation, et c’est ce qui est également son point faible. La consommation, présentée comme une source de bien-être, n’est en fait qu’une drogue.
Ce matraquage social frappe avec encore plus de violence les jeunes générations, qui sont constamment sollicitées par les publicités devenues omniprésentes.
La frustration engendrée par l’impossibilité de combler tous leurs désirs fait beaucoup de dégâts; on est à des années lumières des bonheurs simples.
En tant que parent, je dois contrebalancer les frustrations créées par notre société de consommation par d’autres horizons, plus épanouissants et plus créatifs. Quant aux liens sociaux, il faut d’abord en créer avec des réseaux qui partagent les mêmes besoins « moins de biens, plus de liens ».
Je trouve que c’est plus facile pour moi, adulte, de partager ce principe, que pour les enfants et ados, qui dépendent de leur environnement immédiat (école, quartier, etc.). Je propose donc à ma progéniture un environnement social où les liens tiennent une grande place.
les petits consommateurs d’aujourd’hui pourraient bien devenir les grands dépressifs de demain