L’informatique est devenue le support principal de nombreux media. Presque plus personne n’utilise de films pour prendre des photos. Les cassettes audio, beta et vhs, les disques compacts et dvd sont soit disparus, soit en voie de le faire.
La généralisation des formats numériques et l’accroissement des capacités de stockage ont fait en sorte que textes, musique, photos et videos sont désormais conservés sur nos ordinateurs, tablettes, téléphones ou ipod. Et maintenant le stockage en « nuages » semble un pas de plus dans la dématérialisation de l’information. Nos pièces musicales, nos photos, nos documents ne résident plus sur nos appareils, mais dans un ailleurs virtuel, accessible de partout.
Mirage de la technologie, les données sont à la fois partout et nulle part. Ébahis par ces prouesses, nous oublions que les textes, la musique, les images, les courriels, tout est codé en caractères binaires, qui sont nécessairement inscrits quelque part. En fait, nos informations se retrouvent de plus en plus dans d’immenses entrepôts contenant des milliers d’unités de disques.
Les ordinateurs, contrôleurs et disques requis pour stocker les données sont bel et bien des machines, qui occupent de l’espace, dont la fabrication a nécessité des ressources et dont l’utilisation consomme de l’électricité ; en grande quantité, car il faut faire fonctionner toute cette quincaillerie, mais aussi, et surtout, la refroidir. On estime que l’opération des serveurs informatiques soutenant l’internet consomme autant d’énergie que tout le trafic aérien, soit environ 3,5% de la dépense énergétique mondiale.
Le monde virtuel possède un côté bien réel, dont les coûts en ressources naturelles et en énergie sont loin d’être négligeables. En envoyant des courriels plutôt que des lettres, en conservant numériquement nos photos plutôt qu’en les imprimant, on croit faire sa part pour l’environnement. Mais si nos données sont stockées sur un serveur dans une région où l’alimentation électrique provient de centrales au charbon, l’avantage écologique du geste s’estompe.
Dans le pseudo monde virtuel, il faudra aussi faire preuve de frugalité. Et à bien y penser, avons-nous vraiment besoin de conserver toutes les 98 photos de notre dernier souper de famille, ou les 857 de nos dernières vacances ?
Vous avez RAISON. On se doit de Ralentir
pour Prendre de où on en rendu à Force
de Croiser des Gens Perdus, dirais-je en
eux-mêmes ?
Oseriez-vous en reparler ?
Merci
Et vlan!
Merci de ce rappel hautement salutaire! Les rapports entre « réel » et « virtuel » m’apparaissent de plus en plus un sujet à la fois technologique, anthropologique, philosophique et même spirituel de première importance.
Nous allons devoir y revenir!