Le mouvement de Transition est né en Grande-Bretagne en septembre 2006 dans la petite ville de Totnes.
Pour être plus exact, on pourrait parler de renaissance, car dans son histoire l’humanité a connu plusieurs épisodes où les circonstances ont forcé des communautés à effectuer des transitions pour devenir plus résilientes face aux changements de leur environnement, par exemple pour s’adapter aux difficultés d’approvisionnement alimentaire lors de guerres ou suite à des catastrophes naturelles.
L’actuel mouvement de transition se veut principalement une réponse aux enjeux énergétiques auxquels nos sociétés industrialisées sont confrontées. L’économie de ces dernières est présentement basée sur la disponibilité à bas prix d’énergie de sources fossiles. Or, cela ne pourra durer. D’une part, les réserves de pétrole facilement exploitables s’épuisent. L’extraction de l’or noir devient plus coûteuse et plus dommageable pour l’environnement ; nous n’avons qu’à penser à l’exploitation des sables bitumineux, une véritable catastrophe écologique. D’autre part, même s’il existe encore d’importantes réserves de charbon et de gaz naturel, leur combustion, tout comme celle du pétrole, émet de grandes quantités de gaz à effet de serre, responsables des changements climatiques dont nous ne pouvons plus ignorer la menace.
Il faut donc effectuer une transition vers une économie qui fera beaucoup moins appel aux énergies fossiles. Certains ont déjà amorcé ce changement vers un monde post-carbone. Ainsi, le réseau de Transition réunit aujourd’hui des centaines d’initiatives dans une vingtaine de pays. Celles-ci visent le passage « de la dépendance au pétrole à la résilience locale », en incitant les populations à se rendre moins vulnérables aux crises écologiques, énergétiques et économiques qui les menacent. Dans le but d’augmenter la résilience de leur communauté, les citoyens peuvent dès maintenant agir pour réduire la consommation d’énergie fossile en reconstruisant une économie locale vigoureuse et soutenable, qui produira le plus possible sur place les biens et services consommés.
Il n’existe pas de recette unique pour ces démarches. Si le modèle de Transition propose un cadre de travail cohérent, il revient à chaque communauté d’identifier les actions qui lui conviennent en fonction de ses ressources et de ses enjeux.
Au Québec, on compte actuellement plus d’une vingtaine d’initiatives de transition.
Pour en savoir plus :
A ce moment le mouvement de la transition de Rob Hopkins existe en plus de 40 pays et plus de 1000 villes et villages sont registrés sur le transition network (www.transitionnetwork.org) Pourquoi on ne diffuse pas les chiffres actualisés?
Kitty de Bruin
Merci pour la précision.
Les données de l’article proviennent du site francophone «Villes et communautés en transition » ; celles de http://www.transitionnetwork.org sont probablement plus actuelles. Mais au-delà de la précision de la mesure du phénomène, il faut retenir qu’on assiste de par le monde à un véritable essor des initiatives de transition.
Oui, c’est vrai, il y a des initiatives partout avec les noms différents, mais heureusement ils vont dans la même direction vers un monde plus sain, social et durable
Merci pour cet article! Même si les chiffres sont un peu datés, je suis heureuse et fière que le mouvement de transition gagne de plus en plus de pays, que les gens prennent des initiatives dans ce sens devient vital pour la planète.