À une certaine époque, il était coutume dans nos foyers de faire, le printemps venu, le grand ménage de la maison. On décrochait les rideaux, on ouvrait les fenêtres, on lavait murs et plafonds, on sortait les tapis et les carpettes pour les battre énergiquement, on vidait les armoires, tiroirs et placards afin de bien les nettoyer. On profitait bien sûr de l’occasion pour trier ses choses: celles que l’on garde, celles à donner, celles à jeter. Après cette corvée, la maison était plus propre, mais aussi plus claire, plus dégagée. On y respirait mieux, et ce n’était pas seulement grâce à l’air frais d’avril qui y avait circulé.
Nous ne venons pas aujourd’hui vous exhorter à entreprendre de grandes corvées ménagères, mais plutôt vous suggérer de profiter du changement de saison pour revoir certaines de vos habitudes. Votre mode de vie, vos choix de consommation correspondent-ils à vos valeurs ? Quel est le rapport entre vos besoins et vos possessions ? Votre environnement et votre horaire gagneraient-ils à être moins encombrés ? Votre vie pourrait-elle être plus simple ?
Demandons-nous s’il faut vraiment, comme nous le dicte la publicité, renouveler sa garde-robe, changer ses meubles et électro-ménagers ? La « vraie » vie consiste-t-elle à posséder piscine, spa et salle de séjour extérieure dans sa cour arrière ? Une nouvelle voiture comblera-t-elle tous nos désirs, nous procurera-t-elle liberté, puissance, confort et prestige ? Et quel est le véritable coût de tout ce qu’on nous propose d’acheter ?
Interrogeons-nous sur les conséquences de notre niveau actuel de consommation sur notre vie immédiate, mais aussi sur la Terre qui nous offre, en quantité limitée, les ressources nécessaires à soutenir cette consommation.
Les sociétés industrialisées doivent remettre en question le fonctionnement de leur économie, dans un contexte où celle-ci exerce sur la planète une pression à long terme insoutenable. Collectivement, il est plus que temps d’entreprendre un grand ménage. S’il apparait à prime abord très difficile de changer un immense et puissant système économique, bien en place et soutenu par ceux qui en profitent et qui ont tout intérêt à le perpétuer, cela demeure possible. Un point de départ consiste à modifier nos choix et nos gestes individuels. Un bon ménage, en vue d’alléger notre mode de vie.
Croyez-nous qu’un grand ménage pourrait vous être bénéfique ? Si oui, quel forme pourrait-il prendre ? Vos commentaires sont les bienvenus !
Une suggestion pour le grand ménage du printemps? Vous doter d’un cabanon collectif (à l’usage des copains de votre rue, par exemple) pour y ranger ce qui peut appartenir à tous: tondeuse, pelles, chaudrons à ketchup, échelles, escabeaux, restes de planches, tablettes encore bonnes, etc.
Ainsi, chacun a moins de biens (moins d’encombrement) et développe plus de liens…
Un petit bonjour de France,
Ici nous avons une Grande assosciation créée par l’Abbé Pierre dans les années 50.
Il s’agit d’Emmaüs…
Il existe de nombreux points d’accueil : on y dépose tout un tas d’objets (encore en bon état bien sur) dont on n’a plus l’utilité ou pour toute autre raison et ces objets sont revendus à des prix très peu chers aux perticuliers.
Ainsi l’argent récolté permet de venir en aide aux plus démunis (logements, nourriture, logments…) et cela crée des emplois…
De toute façon consommer à outrance n’apportera jamais le bonheur, ce n’est qu’un leurre.
Et surtout, soyons pauvres en désirs et nous serons riches de ce que nous possédons déjà…