La plupart des Montréalais connaissent le Bixi. Le système de vélo-partage a récemment fait la manchette en raison de ses problèmes financiers, et son avenir n’est présentement pas assuré au-delà de cette année. Le Bixi est pourtant populaire et constitue une avenue intéressante pour encourager le transport actif. Il roule également dans d’autres grandes villes sous des noms différents. Ce serait dommage qu’il disparaisse de nos rues.
Il existe cependant au Québec quelques autres initiatives de partage de vélos, moins connues que le Bixi, mais qui méritent de l’être davantage et d’être imitées.
Ainsi, dans la région de Lanaudière, Bécik jaune récupère des vélos, les répare, les peint en jaune et les offre gratuitement en libre-service à la population. Cette flotte de vélos communautaires (il y en a actuellement près de 400) vise tout d’abord à promouvoir le transport écologique, actif et gratuit. L’organisme dessert les municipalités de Joliette, Mascouche et Lavaltrie.
Le fonctionnement est simple : les vélos sont garés dans des supports jaunes répartis sur le territoire desservi. Les gens les prennent, les utilisent puis les laissent dans n’importe quel autre support jaune. Les supports à vélos sont munis d’une affiche et de dépliants expliquant les règles d’utilisation, les règles de sécurité routière à vélo, et d’un numéro de téléphone pour signaler un problème ou pour émettre un commentaire concernant le projet.
La réparation des vélos est effectuée par des jeunes à risque de décrochage scolaire sous la supervision de mécaniciens expérimentés ; ces jeunes peuvent ainsi acquérir des compétences et une expérience de travail utiles.
En offrant des vélos sécuritaires et gratuits, Bécik jaune cherche à faciliter les déplacements de tous, mais plus particulièrement des jeunes et des personnes plus démunies, ce qui permet de briser leur isolement et d’augmenter leur autonomie. En plus de promouvoir l’implication bénévole et l’action communautaire auprès des jeunes, le projet favorise l’achat de proximité dans les secteurs où des supports à vélo sont disposés. Il a également comme objectifs d’apprendre aux gens, par le biais de cliniques, à réparer leurs vélos, d’enseigner le code de la route et les règles de bonne conduite, de favoriser l’activité physique et d’offrir des emplois aux jeunes.
L’atelier principal est situé à l’école secondaire Barthélemy-Joliette, sur la rue Lépine à Joliette. On y trouve aussi une boutique de vente et réparation de vélos, ainsi qu’un musée du vélo présentant des engins de toutes époques, le plus ancien datant des années 1900 et équipé de roues en bois.
D’autres projets de vélo-partage ont vu le jour dans différentes municipalités du Québec, plus ou moins inspirés de Bécik Jaune. Entre autres :
- Sorel-Tracy
- Rivière-du-Loup
- Saint-Élie-de-Caxton – Vélo Bonbon
- Vélos communautaires Shawinigan / Coopérative La bécane en feu (atelier)
- Saint-Hyacinthe – Les P’tits Bicycles Jaunes
- Normandin et Dolbeau-Mistassini – Les Vélos Commun-O-Terre
Souhaitons que ce concept continue à se répandre !
Je trouve cette idée géniale. Chez moi (en région parisienne – France), c’est le Vélib’ qui domine. Une infrastructure lourde pas tellement adaptée à nos petites villes de banlieue. Alors que le « Bécik jaune » ça pourrait tout à fait s’envisager! Je participe en ce moment à une concertation citoyenne sur ma commune sur le thème des circulations douces. Je crois bien qu’on y entendra bientôt parler de cette magnifique idée!
Je profite de ce premier commentaire pour vous remercier du travail fait dans le cadre de ce blog et plus généralement de votre réseau dont je partage les valeurs.
J’ai bien aimé l’idée