L’informatique, tant du côté du matériel que du logiciel, occupe une part importante de l’économie mondiale. Au cours des trente dernières années, les entreprises de ce domaine ont connu en bourse des envolées fulgurantes et ont souvent fait la fortune de leurs fondateurs ; pour ne citer que quelques exemples, Steve Jobs (Apple), Bill Gates (Microsoft) ou Mark Zuckerberg (Facebook) sont rapidement devenus milliardaires. Si certains succès furent éphémères (qui se souvient d’Altavista ou bien utilise encore Lotus 1-2-3 ? ), d’autres ont mené à la création de véritables empires qui dominent le marché ; on n’a qu’à penser à la place qu’occupent Windows et Office de Microsoft. Si pour plusieurs l’informatique apparaît comme une voie rapide de création de richesse, surtout pour les actionnaires des entreprises qui réussiront, d’autres la conçoivent autrement.
En effet, certains croient que l’informatique devrait être libérée du carcan qu’imposent les licences d’utilisation de la majorité des grandes entreprises. Les logiciels devraient être des outils au service des gens, qui peuvent les utiliser, les améliorer et les distribuer sans contraintes. De là est né le concept de logiciel libre. Selon la définition formelle de la Free Software Foundation, un logiciel est « libre » si ses utilisateurs ont la liberté d’exécuter, de copier, de distribuer, d’étudier, de modifier et d’améliorer celui-ci.
La notion de droit de copier (ou copyleft) constitue un des principes de base du logiciel libre. Il s’agit d’une licence qui accorde de façon irrévocable le droit de copier, donc l’inverse d’un droit d’auteur (copyright). Ainsi, un logiciel sous copyleft ne pourra jamais être breveté de façon à être soumis à un droit d’auteur.
Une précision : bien qu’il le soit généralement, un logiciel libre n’est pas nécessairement gratuit ; et un logiciel gratuit n’est pas toujours libre ! L’ambiguïté vient du terme anglais free qui peut signifier autant libre que gratuit. C’est pour cela qu’en français, on a plutôt adopté l’expression logiciel libre. Celui-ci ne doit pas être confondu avec le freeware ou le shareware, qui sont en fait une version gratuite d’un logiciel commercialisé, offerte pour une période d’essai limitée ou avec des fonctionnalités restreintes, dans le but de faire connaître et d’éventuellement vendre la version payante à ceux qui auront fait l’essai de la gratuite.
Il existe aussi les logiciels open source, c’est à dire « à code source ouvert ». Les principes de l’open source ont été définis par un groupe de personnes jugeant le Free Software Foundation et son fondateur Richard Stallman trop radicaux et intransigeants. Dans les faits, l’open source et le logiciel libre présentent plusieurs similarités, et les distinctions entre ceux-ci sont plutôt d’ordre idéologique.
Un bref tour d’horizon
Les logiciels libres actuellement disponibles répondent à la grande majorité des besoins informatiques courants. Quelques exemples :
- le système d’exploitation Linux
- le navigateur web Mozilla Firefox
- la suite bureautique LibreOffice
- le logiciel de retouche d’image GIMP
- les gestionnaires de base de données Ingres, MySQL et PostgreSQL
- l’éditeur de son Audacity.
- le langage de script PHP
Le site du RQSV constitue un exemple concret, puisqu’il est conçu au moyen de WordPress, un logiciel libre de gestion de contenu, bâti lui-même avec des logiciels libres comme le langage PHP et le gestionnaire de base de données MySQL. L’avantage premier d’un logiciel comme WordPress n’est probablement pas sa gratuité ; il réside plutôt dans la communauté de dizaine de milliers d’utilisateurs et de programmeurs qui travaillent sans cesse à l’améliorer. Si vous rencontrez un problème ou avez des questions, des forums d’utilisateurs vous permettront de trouver une réponse généralement très rapidement. Par effet d’entraînement, les gens qui reçoivent seront par la suite portés à contribuer à leur tour, dans la mesure de leurs moyens. Cela permet d’obtenir des logiciels de très bonne qualité, parfois même meilleurs que les produits commerciaux.
Remplacer Windows
Si vous avez déjà pesté contre Vista ou Windows 8, sachez qu’on peut aussi utiliser son ordinateur au moyen d’un système d’exploitation libre. Le plus connu et le plus répandu, Linux (et ses nombreux dérivés) peut avantageusement remplacer Windows. Il est plus robuste, plus sécuritaire et moins gourmand en ressources matérielles, ce qui permet de prolonger la vie utile de votre ordinateur. Par contre, son installation et son utilisation demandent un peu plus de connaissances que celles de Windows, qui est déjà installé lorsque vous achetez un ordinateur. Il peut parfois être compliqué de trouver et installer les pilotes requis pour faire fonctionner un périphérique (imprimante, numérisateur…). Finalement, il existe de nombreuses versions de Linux, appelées « distributions », et il n’est pas facile de trouver celle qui répond le mieux à ses besoins et que l’on peut maîtriser. Heureusement, il existe des groupes d’utilisateurs offrant de l’aide et des conseils en ligne, parfois même des ateliers de formation.
Plus que des logiciels
Le logiciel libre représente une forme d’économie collaborative, qui permet d’offrir, le plus souvent gratuitement, des produits répondant efficacement aux besoins de leurs usagers et qui évoluent grâce à la contribution de ceux-ci. Son but n’est pas d’enrichir des individus ou une entreprise, mais bien d’outiller une communauté d’utilisateurs.
Soulignons en terminant que les concepts de « libre » et d’ « open » ont commencé à s’étendre à d’autres domaines ; on dispose maintenant de plans et manuels de fabrication de meubles et autres différents objets, ainsi que des semences de plantes permettant aux agriculteurs et jardiniers de cultiver sans se soumettre au monopole de graines brevetées des grandes entreprises comme Monsanto et Dupont.
Nous ne pouvons que souhaiter que le concept de logiciels et de produits « libres » se répande, car il permet de créer, développer, distribuer et utiliser des produits conçus avant tout pour bien servir les gens.
Pour en savoir plus :
- Liste de logiciels libres
- Free software foundation
- FACIL, groupe pour l’appropriation collective de l’informatique libre
- Logiciel libre en liberté
- Club Linux Atomic
En passant : « Logiciel libre en liberté » tiendra sa rencontre mensuelle le lundi 20 Octobre 2014 de 18 h à 21 h.
On y présentera un atelier pour débutant : Démarrage de système Gnu/Linux. Il y aura aussi des échanges et discussions et résolutions de problèmes (entraide directe) s’il y lieu.La rencontre aura lieu au Café Bobby Mcgee, 3213-3215 Rue Ontario est (situé à deux rues au sud du métro Préfontaine).
Une infos supplémentaire, il y a quelques temps une distribution de linux est sortie exprès pour les vieux ordinateurs en collaboration avec Emmaüs. J’en parle ici: http://alterhito.info/alterhito/decouverte/emmabuntus-distribution-linux/
Si vous développez vos fichier raw photographiques vous pouvez utiliser le logiciel libre RawTherapee, vous n’avez plus besoin de payer un prix exorbitant pour obtenir Photoshop Lightroom puisque RawTherapee fait très bien le travail. Bien entendu ce serait cool de faire une petite contribution monétaire pour encourager les concepteurs et programmeurs de RawTherapee.
Depuis que J’ai éliminé Windows Vista et installé Linux Ubuntu j’ai un contrôle sur mon ordinateur et il fonctionne mieux. Essayez le, ça coûte rien de l’essayer et si vous n’êtes pas satisfait vous pouvez toujours retourner à Windows.
le problème des logiciels libres, c’ est que, comme ceux de Gates, ils font mauvais ménage avec les ordinosaures de 5 ans…
Je ne suis pas d’accord, car comme l’article que citais plus haut, c’est justement une version de linux faite pour réhabiliter de vielles machines. Si vous souhaitez simplement utiliser un ordinateur pour les tâches cléricales et de l’internet, votre ordinausores vous suffira avec linux :)
le problème est que le ubuntu Emmaus sert à Emmaus pour les machines qu’ il reconditionne ou à certaines ong et n’ est pas dispo en france au téléchargement
dans les mêmes configurations simples, il existe une version française du puppylinux, dite toutoulinux distribuée par monsieur Moulinier; ce monsieur est toutefois controversé dans le monde des logiciels libres français
n’ ayant que 1024 ko de mémoire vive, je n’ ai pas pu actualiser ma version Ubuntu et ai dù me rabattre sur le Xubuntu; mais les versions suivantes risquent de demander plu de mémoire