Notre système économique actuel, basé sur la quête incessante de croissance, ne peut plus durer. Extinction massive des espèces animales et végétales, épuisement des ressources, pollution généralisée, perte des sols arables, changements climatiques : les nombreuses conséquences se font de plus en plus graves et inquiétantes. La communauté scientifique nous met en garde qu’un point de non retour sera bientôt franchi, au-delà duquel la vie sur Terre sera menacée. Notre civilisation pourrait carrément s’effondrer.

On comprend que des changements majeurs doivent être entrepris sans tarder. Devant l’ampleur de la tâche, tous doivent aller au front. Si les citoyens doivent faire leur part, les administrations publiques ont quant à elles un rôle de premier plan à jouer. En effet, des mesures importantes, comme le développement du transport collectif, l’aménagement du territoire ou les stratégies énergétiques, sont la responsabilité de nos gouvernements. Face aux enjeux actuels, toutes les élections prennent désormais une importance sans précédent.

Dans la campagne électorale en cours au Québec, les candidats tenteront de séduire les électeurs avec diverses promesses. Mais s’en trouvera-t-il pour proposer les véritables changements que l’urgence de la situation exige ? C’est à nous de leur rappeler que la préservation d’un environnement viable doit être leur priorité. L’heure n’est plus à promettre des bouts de routes et autres cadeaux. Nos élus devront faire preuve de courage et de détermination, afin de poser les gestes désormais nécessaires pour éviter la catastrophe qui se dessine de plus en plus nettement.

Au cours des prochaines semaines, allons à la rencontre des candidats, demandons-leur ce qu’ils feront face aux changements climatiques, à la perte de la bio-diversité, à la pollution et à l’épuisement des ressources. S’ils manquent d’idées, parlons leur de simplicité, de consommation plus sobre, de transition énergétique, de décroissance, d’une économie de partage aux services des humains. Convainquons-les d’agir, pour nous et pour les générations qui nous suivront. Et le premier octobre, pensons à celles-ci lorsque nous irons voter.

---

Pour aller plus loin :

• Visitez les sites Web des différents partis pour prendre connaissance de leur programme
• Les candidats parcourront leur circonscription au cours des prochaines semaines, offrant des occasions de les rencontrer en personne
• Vous pouvez aussi leur écrire ; à cet effet, soulignons que Equiterre a mis en ligne une application qui permet d’envoyer des courriels aux candidats des différents partis.