Comme au retour de la neige et du froid, la fin du mois de novembre est associée au Vendredi noir (Black Friday chez les Américains), journée d’intense consommation qui lance la période de frénésie d’achat du Temps des Fêtes. Depuis quelques années, les commerçants varient la formule, comme avec le Cyber Monday pour les achats de produits électroniques et avec des promotions qui ne se limitent plus au seul vendredi suivant l’Action de Grâce américaine. Au Canada, on utilise désormais de plus en plus l’expression Vendredi fou (adjectif bien choisi, car il s’agit bel et bien d’une folie…). Journées noires ou folles, plusieurs dates, diverses offres, mais le but demeure le même : nous faire acheter le plus possible.
La Journée sans achat a été instaurée il y a près de vingt ans en réaction à ces excès. Le Réseau québécois pour la simplicité volontaire participe à ce mouvement depuis plusieurs années et organise à cette occasion des activités de sensibilisation à une consommation plus sobre et plus raisonnée. Si le message rejoint certains, force est malheureusement de constater qu’il reste encore beaucoup à faire. Les Canadiens consomment à un rythme quatre fois et demie supérieur à celui qui serait soutenable en fonction des ressources de la planète. Animaux et végétaux disparaissent à un rythme inquiétant, les sols arables s’épuisent, nos déchets polluent l’air, l’eau et le sol, le climat se dérègle au point de menacer la vie un peu partout sur Terre. Nous devons impérativement réduire notre consommation. Alors pourquoi ne pas entreprendre cette cure de sobriété au moment où l’on cherche le plus à nous faire consommer ? Le message n’en serait que plus éloquent et les résultats plus exemplaires. Nous vous invitons donc à vous inspirer de cette proposition pour un Temps des fêtes sans achat. Mise en pratique dès maintenant, la simplicité nous épargnera non seulement des vendredis noirs, mais, et surtout, un avenir plus que sombre.
Crédit photo : Eduardo Davad – Pixabay
totalement en accord avec votre proposition merci pour votre initiative
C’est fou ce que le magasinage peut créer dans le cerveau de plusieurs personnes. Le fait de voir de belles choses « en spécial » produit de la dopamine, telle une drogue, et les gens entrent dans un état d’euphorie en se procurant ces objets désirés. L’émotion l’emporte sur la raison et les désirs sont confondus avec réels besoins. Malheureusement, ça fait longtemps que la publicité a compris les faiblesses de l’humain et fait tout, à son avantage, pour les exploiter. Bref, ces choses achetées seront du bonheur temporaire, éphémère et elles vont perdre, avec le temps, leur effet de nouveauté et finiront comme bien d’autres à être entassés, oubliés et remplacés par de nouvelles « plus tendances » . Ce cycle est tellement malsain pour la personne même mais aussi notre planète!
Personnellement, je crois qu’il existe des bonheurs beaucoup plus simples et humains que le fait de se « doper » au magasinage…