Au quotidien

Affaires

Si les affaires peuvent offrir de nombreuses opportunités aux niveaux personnel, financier et social, il y a lieu de se demander que faire de cette liberté, de cette opportunité de créer et de bâtir. Comment en user intelligemment pour le bien de l’ensemble de l’humanité? Existe-t-il une manière plus « holistique », plus respectueuse de faire des affaires?

La question souvent centrale en affaire est : comment acquérir et maximiser les profits de l’entreprise afin d’assurer sa croissance et sa survie. Une entreprise plus holistique incluera dans son questionnement les éléments suivants :

  • Quelle est la valeur non-monétaire de ce que nous faisons pour nos employés, pour nos clients, pour nos actionnaires?
  • Quels sont les impacts positifs et négatifs des activités de l’entreprise sur la communauté, l’environnement, la vie de nos employés et de nos clients?

À la lumière des conclusions obtenues, une telle entreprise sera en mesure de redéfinir ses activités et de contribuer au bien-être de sa communauté, tout en s’assurant un profit raisonnable.

Alimentation

Il n’y a pas si longtemps, l’être humain devait pour se nourrir, défricher une terre pour la cultiver et élever des animaux. Pour quelques uns qui vivent à la campagne, l’agriculture fait encore partie du quotidien, mais pour plusieurs d’entre nous qui vivons à la ville, la nourriture pousse à l’épicerie.

Le développement des moyens de transport, la culture en serre, les développements de la génétique et l’utilisation de nombreux agents chimiques ont contribués à rendre accessibles des aliments provenant d’endroits de plus en plus éloignés. Chaque bouchée de notre repas a voyagé plusieurs centaines de kilomètres avant de parvenir jusqu’à nous.

Tous ces changements ont amenés de nombreuses conséquences sociales, économiques et alimentaires. Les multinationales alimentaires s’approvisionnent désormais à peu de frais dans des pays plus pauvres, privilégient l’aspect et le volume des aliments plutôt que le goût, la fraicheur et la valeur nutritive. Les bas prix des grandes chaînes forcent la fermeture des producteurs et marchands locaux, les animaux élevés pour la boucherie sont traités souvent de façon discutable, et les producteurs doivent désormais se tourner vers la monoculture pour survivre dans ce nouveau marché.

En tant que consommateurs, nous avons tout pouvoir de choisir la manière dont nous nous alimentons. Pour ce faire, il est nécessaire d’encourager le développement d’alternatives alimentaires saines et respectueuses de l’environnement et de l’humain. Des initiatives telles que l’agriculture biologique, l’ASC (Agriculture Soutenue par la Communauté), et le végétarisme sont autant de moyens d’action valables.

L’alimentation est aussi un poste coûteux de dépense pour nos ménages. C’est donc un domaine qui offre de nombreuses possibilités de simplifier. Les coûts de transport et de manutention contribuent à augmenter les prix des aliments. En achetant localement (dans un marché public, par exemple), on évite une bonne partie de ces frais, en plus de contribuer à réduire la pollution causée par ce transport et de promouvoir le maintien d’emplois dans la région. Il est aussi possible de cultiver chez soi nombre de fruits et légumes à peu de frais. Loin d’y perdre votre temps, vous y gagnerez en saveur, en fraîcheur et en plaisir. Cuisiner consomme également beaucoup de notre temps et il est possible de se simplifier la vie en participant à des cuisines collectives, en faisant de la cuisine économique (une fois par mois, par exemple), ou en modifiant nos recettes pour les rendre plus simples.

Pour sauver du temps, nombre d’entre nous allons au restaurant. Un bon repas préparé par un chef d’expérience constitue un délice pour le palais qu’il est sans doute agréable de s’offrir à l’occasion. Cependant, il est important de réfléchir à la qualité des aliments que l’on nous sert, ainsi que le temps que nous devrons travailler afin de gagner de quoi se payer notre petit luxe. Si vous gagnez 12$ l’heure, il vous faudra travailler 3 heures pour vous payer un repas de 36$ avec votre conjoint(e) (et ce, sans tenir compte des impôts, bien sûr). N’aimeriez-vous pas passer ces trois heures à faire autre chose que travailler?

Nous devons tous les jours nous alimenter, et il s’agit donc d’un sujet qui nous touche quotidiennement. Quoi manger? Quand le manger? Où se le procurer? Comment le préparer?

Ressource Internet : Extenso | Site Web sur l’alimentation humaine. Sur ce site, une équipe de professionnels de la nutrition s’attaque aux mythes et à la désinformation. Extenso, le Centre de référence sur l’alimentation humaine, a pour mission de sensibiliser les Québécois à une meilleure santé nutritionnelle et de donner accès à de l’information scientifiquement fondée.[/tab]

Argent

L’argent est très valorisé dans la société contemporaine. Plusieurs expressions en font foi :« Le temps c’est de l’argent », « l’argent c’est la liberté », « c’est l’argent qui mène le monde », « si j’avais de l’argent, je… » On en vient même à croire que l’argent (et la consommation qu’il permet) peut procurer le bonheur. Examinons donc notre rapport à l’argent et voyons comment mieux vivre cette relation. Pour plus d’informations sur ce thème, vous pouvez consulter notre bulletin :  Simpli-Cité – Vol. 4, No. 2, »SIMPLICITÉ VOLONTAIRE ET ARGENT » Été 2003

Commerce équitable

À l’heure de la mondialisation, le pouvoir des consommateurs
par René Labelle

Un bon café équitable lors de vos rencontres…

Longtemps confiné aux magasins spécialisés et aux cercles restreints de militants pour une répartition plus juste des richesses et le respect de l’environnement, le café équitable trouve aujourd’hui sa place dans les grands réseaux de distribution… Une victoire pour les militants du commerce équitable, qui, depuis 1997, tentaient de convaincre le tooéfacteur d’offrir ce genre de produit. Où en trouver au Québec? A Montréal, eacute;rôme, Québec, Rimouski…Chez Oxfam-Québec, Équiterre et Café Brossard. Vous trouverez la liste des organismes vendant du café équitable au Québec sur ce site Internet : www.transfair.ca  .

Le cacao

Le cacao est cultivé à 85% par seulement sept pays au monde. Bien qu’il pousse au sud, il se retrouve à l’autre bout de la filière, entre les mains de trois multinationales américaines, soit Hershey, Mars et Nestlé/Cadbury-Schweppes. Des entreprises qui, en raison de leur fort volume d’achat, possèdent un très gros pouvoir et une influence indéniable sur la formation des prix à la bourse de New York… Comment enrayer cette dépendance financière envers les magnats du cacao? En redonnant aux cultivateurs le contrôle de leur production et en encourageant une nouvelle forme d’échanges avec les producteurs. Où en trouver au Québec? Il est possible de se procurer les produits COCOA CAMINO dans une trentaine de magasins d’ aliments naturels au Québec.

Pour en savoir plus : Coopérative La Siembra

Manger plus juste

Nous devons se défaire de l’emprise des multinationales. Depuis quelques années, le commerce équitable s’étend dans plusieurs pays européens à une multitude de produits. Des matières premières telles que les bananes, le sucre, le thé, le riz, le jus d’orange, les friandises, la confiture…

Saviez-vous que…

  • Au Costa Rica, deuxième producteur de bananes au monde l’industrie de la banane « consomme » 44 kilos de pesticides par hectare. Chez-nous, pays industrialisés, l’épandage de pesticides dans le domaine agricole est limité à 2,7 kilos par hectare.
  • 16,000 anciens ouvriers agricoles, dans 11 pays, ont entamé des poursuites contre les compagnies de banane DOLE, CHIQUITA ainsi que les compagnies pétrochimiques DOW, SHELL et OCCIDENTAL. Au cœur du litige : le NÉMATICIDE NEMAGON ( DBCP), un pesticide eacute; dans les bananeraies qui entraînerait stérilité, malformation à la naissance, problèmes aux reins au foie.
  • La durée de vie moyenne d’un coupeur de canne à sucre est de 30 ans !
  • 250 millions d’enfants de 5 à 14 ans travaillent aujourd’hui dans le monde, selon le Bureau internationale du Travail (BIT); 5% d’entre eux sont utilisés par l’industrie manufacturière d’exportation, principalement le textile et l’habillement.
  • En 25 ans, le nombre de multinationales dans le monde est passé de 7000 à 40,000. Elles contrôlent aujourd’hui près de 70% du commerce mondial.
  • Dans la plupart des pays industrialisés, on compte environ 600 lignes téléphoniques pour 1000 habitants. Dans les pays en développement? Une pour 1000.
  • 20% de la population mondiale vit dans les pays les plus riches de la planète et consomme à elle seule 58% de l’énergie mondiale, 65% de l’électricité, 87% des véhicules, 74% des téléphones, 46% de la viande et 84% du papier. Du même coup, 86% des dépenses totales liées à la consommation lui sont imputables.
  • Nos vêtements : pas cher payés, mais… Fabriqués en Thaïlande, en Chine, aux Philippines

Aujourd’hui, une grande partie des biens manufacturés vendus dans le Nord d’unités de production installées dans les pays en développement. Les consommateurs ne s’en plaignent pas, eux qui peuvent désormais se vêtir, se distraire aménager leur appartement à moindre coûts…Plusieurs rapports et récits d’anciens ouvriers du textile témoignent des abus. Nos belles tenues vestimentaires, les chaussures dernier cri pour la course à pied, le tennis ou les randonnées de montagne sont bien souvent produits dans des conditions déplorables : horaires de travail abusifs (jusqu’à 93 heures par semaine), rémunération insuffisante, exploitation d’enfants, programmes de santé et de sécurité du travail inexistant, encadrement de style militaire, harcèlement, viols, humiliations et bien entendu, absence de droits syndicaux…

Pour en savoir plus : Oxfam Canada (en anglais seulement) | Oxfam France | Oxfam Québec

Voyager… sans nuire!

Depuis quelques années, les grandes agences de voyages mettent le paquet pour nous attirer vers leurs « destinations du Sud ». Leur stratégie : des forfaits tout inclus, à des prix étonnamment bas, pour quelques jours de détente dans des « paradis sur terre ». Mais le paradis des uns est parfois l’enfer des autres…

Leur destination?

Les classiques Walt Disney World, Safari africain, Grand Canyon ou autres côtes de la Floride. L’attrait est d’ailleurs de taille : un confort à l’occidentale à un prix défiant toute concurrence. Voyage, hébergement, nourriture, alcool, télévision par satellite, air climatisé, connexion à Internet, activités sportives et épandage hebdomadaire d’insecticides inclus ! Cayo, Coco ou Cayo Largo à Cuba, Cancun au Mexique, Puerta Plata en République Dominicaine…le choix des destinations ne manque pas… L’industrie touristique se caractérise en effet par une concentration des 20 principales compagnies (Thomas Cook et consorts) toutes originaires du Nord, qui se partagent le marché du voyage… A force de pressions sur les gouvernements ces jouissent aujourd’hui grâce au GATS (General Agreement on Trade in Services, d’un environnement favorable au bon déroulement de leurs affaires : abolition des politiques empêchant dans certains pays que le capital d’une entreprise ne se retrouve dans les mains d’intérêts étrangers. Conséquence de cette libération : Selon la Banque mondiale, en moyenne, sur chaque dollar dépensé par les touristes en vacances dans les pays en développement, près de 55% reviennent dans les pays riches. Ce taux atteint 60 % en Thaïlande, 70% au Kenya et pas moins de 80% dans les pays des Caraïbes ! Au grand désespoir des populations locales embauchées à faible salaire.

Pour un tourisme équitable

Peut-il en être autrement? Oui! Le principe : choisir des destinations « socialement responsables » qui encouragent non pas d’immenses multinationales implantées au nord, mais plutôt le développement des économies locales des pays L’exercice est d’ailleurs loin d’être compliqué.

Les Reality Tours de Global Exhange

Sortir des sentiers battus et partir à la découverte des populations locales pour favoriser le développement régional, voilà en substance ce que propose Global Exchange (en anglais seulement) avec ses Reality Tours. Cet organisme américain sans but lucratif fondé en 1988 s’inscrit dans la logique du tourisme « socialement responsable » en offrant à ses participants la chance de voir ce qui se cache derrière les images paradisiaques présentées par les grandes agences de voyages.

De l’argent bien placé?

Souvent perçus comme étant contradictoires, la quête du profit et le respect de la personne – ou de l’environnement – peuvent parfois faire bon ménage. Plusieurs épargnants l’ont compris : ils se tournent vers des fonds de placement « éthiques » ou « socialement responsables » pour faire fructifier leur argent.

Acheter des actions, placer son argent pour assurer ses vieux jours ou simplement pour accroître son capital sans pour autant contribuer indirectement à la FABRICATION D’ARMES DESTRUCTRICES, À L’ACCROISSEMENT DU CHÔMAGE DANS SON PROPRE PAYS COMME À L’ÉTRANGER, À L’APPAUVRISSEMENT DE CERTAINES RÉGIONS DU GLOBE c’est possible. En effet, encore marginaux il y a 10 ans, les fonds de placement éthiques suscitent aujourd’hui un véritable engouement. Les investisseurs se préoccupent de plus en plus de la portée de leurs placements…300,000 Canadiens ont opté pour ces placements défendant un certain nombre de valeurs sociales et environnementales en 1998…

Éthique et rentable!

Quelques fonds étiques atteignent même des rendements moyens 26%, comparativement à la moyenne pour les fonds d’actions canadiennes qui se situe aux alentours de 16%.

Pour savoir plus :

Sus à la surconsommation

Courant dominant dans nos sociétés industrialisées, la surconsommation pourrait bien un jour nous conduire tout droit à la catastrophe. A moins de revoir dès maintenant nos façons de consommer, estiment les tenants de la « simplicité volontaire ». Selon Serge Mongeau : « Il ne faut pas rejeter les commodités qui nous sont offertes. Mais plutôt les considérer avec un œil critique et se demander s’il pas d’autres façons pour répondre à besoins ».

Pour en savoir plus :

En commun : une action mondiale contre la pauvreté
« En commun » est une campagne visant l’élimination de la pauvreté. Coordonnée par le Conseil canadien pour la coopération internationale (CCCI), elle réunit sous sa bannière plus de 1000 organisations oeuvrant en première ligne pour la justice sociale, l’aide humanitaire, le développement économique et démocratique – à la fois au Canada et dans les pays en développement. Pour de plus amples renseignements sur cette campagne visitez le site à l’adresse suivante : http://www.ccic.ca/.

Consommation

Même s’ils ne forment qu’un faible pourcentage de la population de la planète (environ 5 à 6%), les Nord-Américains consomment près d’un tiers de ses ressources et produisent plus de la moitié de ses déchets! (1)

Partout, on nous encourage à acheter toujours plus de biens et de services de tous genres. La publicité est omniprésente – même jusque dans les toilettes! On nous encourage à pour offrir ce qu’il y a de mieux à nos enfants, notre amour à nos proches, augmenter notre prestige, tre à la mode, être plus en sécurité et s’amuser toujours plus. Même le gouvernement se réjouit lorsqu’il y a augmentation de la consommation, y voyant un signe de prospérité économique pour le pays. Tous les efforts sont faits pour assurer la croissance économique.

D’un point de vue planétaire cependant, la croissance économique des pays industrialisés est une marche vers l’anéantissement des ressources naturelles. Il semble impératif que nous réduisions notre empreinte écologique (2) si nous voulons assurer un avenir prospère à l’humanité.

D’un point de vue personnel, nombreux sont ceux et celles qui commencent à se rendre compte que le prix à payer pour toute cette consommation est élevé – épuisement professionel, stress, endettement, effritement des familles et augmentation de l’écart entre les riches et les pauvres. De plus, les promesses des publicitaires sont souvent incapables de répondre à nos besoins psychologiques et émotionels. Rien ne peut remplacer les contacts humains, du temps avec sa famille, une marche en forêt ou une tape dans le dos quand on en a besoin.

La simplicité volontaire ne signifie pas un refus complet de la consommation, mais une prise de conscience de l’impact de celle-ci sur nos vies, sur celle des autres et sur l’environnement. Il est nécessaire de consommer pour répondre à nos besoins essentiels. Le tout est de décider pour soi-même ce qui est essentiel, plutôt que de suivre les dictats de la publicité.

(1) – Source: Affluenza (site Internet en anglais seulement), un documentaire télévisé sur la consommation en Amérique du Nord.
(2) – Voir à ce sujet Notre Empreinte Écologique de Matthis Wackernagel et Willaims Rees

Ressources sur le même sujet :

  • Le Pouvoir du Consommateur – Un texte de René Labelle avec quelques statistiques et pistes d’action intéressantes.
  • Une alternative à la consommation: Le troc – Un texte qui nous présente les BECS (Banque d’échanges communautaires de services)
  • Le réseau de protection du consommateur du Québec, qui héberge notament le site de l’ACEF de l’Est de Montréal.
  • Option Consommateurs – Une association qui vous aide, vous informe et défend vos intérêts en matière de consommation.
  • Vidéo « Cul-de-sac ? » – L’Association coopérative d’économie familiale (ACEF) de l’Est de Montréal et Option consommateurs viennent de lancer un nouvel outil vidéo, d’une durée de 30 minutes, « Cul-de-sac ? », s’adressant prioritairement (mais non exclusivement) à des jeunes de niveau secondaire.
    Ce document présente un bon tour d’horizon des conséquences environnementales néfastes de notre « surconsommation » et des actions quotidiennes simples et concrètes pour renverser ce mouvement. Des jeunes y témoignent de leurs prises de conscience. Des représentants de groupes environnementalistes et Jacinthe Laforte du RQSV y expliquent, de façon très accessible, les principaux enjeux liés à cette thématique. Une occasion de réflexion et de discussion sur l’urgence d’exercer notre pouvoir d’action.
    Pour vous procurer « Cul-de-sac ? », au coût de 29 $ (23 $ + 6 $ de frais d’envoi), vous n’avez qu’à contacter l’ACEF de l’Est au (514) 257-6622 ou 5955 rue Marseille, Montréal (Qc) H1N 1K6.

Coopération

Le projet coopératif
par Hyacinthe D’Ishtar

« L’expérience nous montre que l’humanité est plus disposée à souffrir tant que les maux sont supportables qu’à s’en libérer en supprimant les entraves auxquelles elle est accoutumée »

Le projet coopératif est conçu pour réaliser nos rêves, accomplir nos ambitions, concrétiser nos idées et donner vie à nos projets. Il est une contribution à la création d’ambiances harmonieuses où chacun peut développer seul, avec un(e) partenaire ou plusieurs des entreprises enrichissantes à plus d’un titre…

L’esprit de coopération donne à chaque individu l’occasion, quel que soit son  »érudition », son âge, son milieu social, de réaliser avec le temps et des efforts communs l’autonomie financière de chaque individu.

Avec un but, des talents à mettre en oeuvre, des compagnes et compagnons, des partenaires, nous pouvons former des regroupements fondés sur la coopération qui est une solution réaliste pour tous les individus qui veulent s’entraider. En fait, la plupart des gens même parmi les mieux nantis manquent d’encouragement moral et d’organisation réaliste. En regroupant nos efforts et nos ressources pour l’entraide réciproque nous créons une société où chacun fonde ses valeurs sur l’esprit d’entraide dans le monde.

La connaissance des forces illimitées et des bienfaits de la coopération est un enrichissement personnel, collectif et spirituel.

Beaucoup de gens vivent au dépend de la société ou d’un emploi qui ne convient ni à leurs goùt ni à leurs talents véritables. C’est (hélas) nécessaire pour survivre pourtant il est possible pour les moins nantis, les assistés sociaux, les personnes ayant un emploi à faibles revenus, aux jeunes qui entrevoient peu de débouchés de réussir et aider les autres à réussir différentes entreprises. Il y a des solutions aux problèmes financiers, quel que soit le niveau de scolarité, la richesse ou la pauvreté, l’occupation ou le désoeuvrement de chaque individu. Il est possible de bâtir, devenir des fondateurs, des semeurs d’idées originales, les explorateurs d’un monde nouveau où chacun prend ses décisions et les moyens pour créer diverses sources d’enrichissement.

Dans une entreprise fondée sur des valeurs coopératives les idées et les projet des coopérateurs sont  »capitalisés » au profit de chaque individu.

C’est en formant des groupes qui unissent leurs ressources, quelles qu’elles soient, petites ou grandes, que chacun fait le premier pas vers l’autonomie financière. C’est à partir de nos ressources misent en commun que nous pouvons commencer à réaliser nos objectifs dont l’un des buts est la liberté financière pour tous.

C’est donner l’occasion de s’aider et aider les autres à trouver des solutions aux problèmes financiers (entre autres). En regroupant nos efforts et nos ressources pour l’entraide réciproque nous créons une société où chacun, intéressé par ses propres avantages entreprend d’aider autrui, prospérer financièrement en vue de constituer un milieu de vie au moins décent pour tous.

Chacun peut contribuer à la création d’occupations enrichissantes (dans tous les sens du mot). C’est en somme prendre nos affaires en main; unir nos forces au lieu de les disperser.

Par des ententes harmonieuses une puissance peut être dégagée pour résoudre les problèmes financiers. La coopération financière est une solution réaliste et réalisable pour les individus confiants en leurs ressources personnelles dans un esprit d’autonomie et de convivialité afin d’être une source inépuisable d’encouragement moral pour les plus démunis et d’enrichissement financier, affectif, intellectuel et spirituel pour tous.

S’encourager à devenir des bâtisseur, des semeurs d’idées originales, les explorateurs d’un monde nouveau (les nouvelles technologies n’en sont qu’un exemple) des individus qui savent prendre des décisions et les moyens efficaces pour bâtir les fondations sur lesquelles édifier différentes entreprises (pas nécessairement à but lucratif, il faut entendre le mot dans son sens le plus large) Il vaut mieux unir nos ressources que de les disperser dans le  »chacun pour soi » et s’entendre pour la réalisation de nos objectifs.

Au lieu de se disperser dans des emplois à courts termes, nous croyons qu’il vaut mieux se rassembler pour atteindre nos objectifs, peu importe s’ils exigent de penser à long terme.

Une entreprise enrichissante n’est pas nécessairement une affaire commerciale: elle peut aussi être une source d’encouragement moral, une fondation sur laquelle nous pouvons édifier un état d’affirmation de soi. Nous avons la chance d’épanouir nos talents, peu importe notre situation actuelle, nous avons le même but; s’entraider pour la création de nouvelles richesses. Unissant nos efforts vers le même but nous multiplions notre pouvoir d’action.

En participant, ne serait-ce que quelques minutes par mois, nous passons à l’action. Chacun d’entre nous peut donner des suggestions, présenter un projet, des plans d’action en vue d’être une source d’enrichissement pour soi-même et pour tous les participants. Chacun contribue à sa façon à la création de nouvelles sources d’enrichissement, trouve des solutions innovatrices, sème des idées originales et propose des occupations passionnantes pour tous.

Ce projet est une occasion de se donner de nouveaux buts réalisables, un défie à relever, une invitation à entreprendre une merveilleuse aventure pour les années à venir.

Désordre

Par François Pelletier

Parmi les circonstances qui contribuent à rendre nos vies complexes et stressantes, le désordre est un élément à ne pas négliger. Tout objet poussiéreux, inutile, mal rangé ou à la traîne nous rappelle que nous avons négligé de faire le ménage, ce qui entraîne souvent une culpabilité et un stress malsain que nous pouvons éviter.

Posséder le moins de choses possible est sans doute la solution ultime pour réduire le désordre – moins on a d’objets à ranger, réparer, chercher et dépoussiérer, moins on a de désordre et de stress. Cependant, nul besoin de tout vendre ce que nous possédons déjà pour éliminer le désordre. Il ne s’agit pas non plus de devenir obsédé du ménage et du rangement. La simplification est un processus graduel et sans violence.

Voici en vrac, quelques suggestions pour réduire le désordre dans votre vie :

Soyez bons avec vous-mêmes | Les médias et la publicité rappellent sans cesse de quelle façon notre maison devrait être rangée, décorée, propre, ce qu’elle devrait sentir, etc… Soyez bons avec vous- mêmes. Ne vous en faites pas si votre maison ne ressemble pas à des revues de décoration. Tolérez un peu de poussière. Vous vivez dans cette maison. Donnez- vous le temps d’y vivre, sans vous en faire outre mesure.

Rangez tout à mesure | Comme nous le disaient nos mères! Quand vous quittez un endroit ou terminez un projet, rangez tout et nettoyez rapidement à mesure.

Faites d’une pierre deux coups | Lorsque vous rangez un objet, un effort supplémentaire suffit pour en ranger un second. Vous rangerez ainsi progressivement tout ce qui traîne dans votre maison.

Facilitez-vous la vie | Ayez deux grandes boîtes de carton dans votre portée avec la mention « À donner » et « À vendre » pour y déposer les objets dont vous voulez vous départir. N’ hésitez pas à encourager les organismes à but non lucratif qui acceptent vos objets usagés pour les redistribuer.

Classez vos papiers immédiatement | Des papiers de toutes sortes s’accumulent rapidement s’ils ne sont pas classés sur-le-champ. Un classeur avec des chemises ou séparateurs est sans doute une méthode valable pour résoudre ce problème. Quelques rubriques utiles sont: « Finances », Enfants », « À Classer » et « À Faire ». Ne gardez pas tout. Rappelez-vous que de nombreux papiers peuvent être acheminés directement au recyclage sans aucun remords. Certaines publicités ne requièrent même pas que vous les lisiez.

Votre temps est précieux | Occupez-vous calmement de ce qui est réellement important pour vous.

Surveillez le désordre « sentimental » | Nous avons tous des objets à valeur sentimentale dont nous ne voulons nous départir. Plusieurs objets cependant ne nécessitent pas d’être gardés pour toujours. Les cadeaux reçus il y a dix ans, par exemple, peuvent généralement être donnés ou vendus sans crainte. Les photos et les bibelots sont aussi des sources de complication dans nos vies – plus on a de bibelots et de photos affichées, plus cela devient compliqué de nettoyer et ranger.

Récupérez, faites réparer ou débarrassez-vous des objets brisés | Combien de garages et sous-sols sont encombrés d’objets brisés que nous avions l’intention de réparer « un jour ». Agissez immédiatement lorsqu’un objet brise – réparez-le, faites-le réparer ou débarrassez-vous-en.

Nettoyez le comptoir et la table en même temps que la vaisselle | Conseil simple, mais fort utile. Votre cuisine sera ainsi toujours propre et rangée.

Rangez immédiatement tous vos achats | Trouvez une place ou installer tous vos nouveaux achats, sur-le-champ. Faites de même avec tout ce que vous apportez dans votre maison – rangez tout immédiatement.

En diminuant le désordre dans votre environnement et en simplifiant les tâches ménagères que vous avez à accomplir, vous libérerez du temps pour vous. Vous libérerez du même coup votre esprit du stress et de la culpabilité associée au désordre. L’abandon progressif de certains objets qui encombrent votre logis aura finalement un autre effet à long terme, une liberté et un détachement progressif vis-à-vis des choses matérielles.

Économie

En Amérique, l’économie est devenu le veau d’or que tout le monde vénère. Toute décision se doit maintenant d »être économique, et les nombreux économistes font figures de gourous dont on boit chaque parole. Science apparemment exacte, elle a remplacé l’humain dans les priorités décisionnelles.

Le libre marché, la mondialisation, le libre-échange – autant de phénomènes dont on nous dit qu’ils sont le progrès, le futur. Mais on oublie souvent qui en paie prix.

Quelles sont les conséquences de l’économie actuelle sur la vie des gens, sur les pays en voie de développement, sur N’y a-t-il pas lieu de réviser le modèle économique afin de le rendre plus humain? Comment un individu augmenter son autonomie au sein du système économique actuel?

Ressources disponibles sur le même thème :

  • Hier et aujourd’hui : le partage – Une courte réflexion de René Labelle.
  • L’argent Durable – Du Magazine L’Agora, une série d’articles sur l’argent et l’économie.
  • Le Renversement Économique – Texte de Roger NIFLE proposant des bases pour un renouvellement de l’économie.
  • Schumacher, E.F., Small is beautiful, Contretemps/Le Seuil, Paris, 1978.
  • Jacquard, Albert, J’accuse l’économie triomphante, Calmann-Lévy, Paris, 1994, 167 p.

Enfants

Par François Pelletier

Les enfants apprennent beaucoup en suivant l’exemple de leurs parents, et les habitudes de consommation n’échappent pas à cet apprentissage. Ils sont également très influencés par l’école, les camarades de classe, la publicité et les médias. Les publicitaires qui ont compris ce phénomène ciblent de plus en plus les enfants dans leurs campagnes de publicité de marketing.

On apprend à nos enfants comment devenir de bons petits consommateurs, les incitant à suivre la mode, à être « dans le coup », à être originaux en achetant le même gadget en vogue que tous leurs camarades. Cette publicité donne fréquemment une image de parents qui ne comprennent à leurs enfants, qui sont dépassés, pas la mode.

La publicité a même envahi nos écoles. Les entreprises qui ont compris que le système scolaire souffrait de coupures budgétaires, ont gentiment offert aux écoles de « subventionner » des équipements et activités, en échange quelques espaces publicitaires.

Comment le parent avisé et responsable doit-il réagir à cette réalité? Comment peut-il éduquer ses enfants à devenir des consommateurs intelligents et responsables? Comment leur expliquer les dangers de l’utilisation imprudente du crédit? Comment enseigner à nos enfants à épargner? Comment leur expliquer nos propres choix économiques? Comment établir un équilibre travail/ famille dans le monde?

De nombreuses questions se présentent aux parents d’aujourd’hui, c’est pour tenter de fournir des éléments de réponse cette section du site a été créée.

Rentrée scolaire
Par Isabelle

Je viens de prendre connaissance de la liste des effets scolaires de mon enfant ainsi que des autres frais demandés pour les livres. Voici ma réflexion qui pourrait être souhaitable toute personne qui s’engage dans la simplicité volontaire.

Je décide, à partir de cette année, de rationnaliser matériel scolaire et ainsi, cesser de perpétuer surconsommation et l’incohérence: voyez la liste ci-bas.
Je ne peux me résoudre à acheter ce que l’on demande. C’est de la folie! D’année en année, les listes se ralongent et les frais augmentent. Cessons de cautionner de tels gaspillages adressons-nous à la direction de l’école. Moi, je le ferai.
Et plus, on me demande d’acheter 2 paires de souliers de course : une pour l’intérieur et une autre pour l’extérieur. OUF!
Si j’achète tout ce que l’on me demande, j’ai une facture à payer de plus de 150$ juste pour la paperasserie.
Et ça n’inclus le service de garde du midi, les lunchs, les vêtements de la rentrée (recyclés).

En toute conscience, voilà une action que nous pouvons faire dès maintenant. La simplicité volontaire devrait être enseigné à l’école.

Voici la liste effets demandés pour un enfant de 2e année :

  • 4 cahiers interlignés avec pointillés, no: 12-182 (1 1 rose, 1 lilas)
  • 1 boîte de 8 crayons feutres CRAYOLA (pas pastel, ni fluo)
  • 1 boîte de 12 crayons à mine HB
  • 1 taille-crayon
  • 2 étuis à crayons
  • 2 gommes à effacer STAEDTLER
  • 1 boite de crayons de couleurs en bois LAURENTIEN (48-60 crayons)
  • 1 boite de 12 crayons de cire ¨twistables¨ CRAYOLA (pas de multicouleurs -4 en 1)
  • 6 duo-tang 81/2 11 à 3 attaches parisiennes (rouge, vert, bleu, jaune, orange, gris)
  • 1 duo-tang à pochettes avec attaches parisiennes (plastique)
  • 2 bâtons de colle PRITT gros format (40g)
  • 1 paire de ciseaux
  • 5 cartables 1 pouce (3 noirs, 1 marine, 1 vert)
  • 1 cartable 2 pouces (noir)
  • 1 paquet de 10 feuilles protectrices GEMEX
  • 1 paquet de 8 séparateurs
  • 1 règle métrique de 30cm
  • 1 support de caoutchouc favorisant la tenue du crayon
  • 1 napperon en plastique
  • 2 boîtes de papier mouchoirs
  • 1 sac à souliers et bottes en tissu

Est-ce tout ce matériel est un gage de réussite scolaire? Et où pensez-vous qu’on achète tout cela? Chez Wall Mart chez Bureau en gros bien sûr! On a trois choix, soit on se soumet, soit on se responsabilise ou soit on garde nos enfants à la maison!

Environnement

L’explosion de la consommation a entraîné une accélération proportionnelle de la destruction de notre environnement. Nous consommons les ressources de la terre à un rythme supérieur à sa capacité de regénération, et produisons plus de déchets qu’elle ne peut en absorber et en décomposer. Les habitudes de surconsommation, spécialement dans les pays industrialisés sont largement responsables de cette situation alarmante.

Consommer, c’est consumer!

À chaque fois que nous prenons notre voiture, à chaque fois que nous jetons une boite de conserve ou une bouteille sans la recycler, nous contribuons à l’effet de serre et à la dégradation l’environnement.  Cette dégradation commence déjà à avoir des effets désastreux.  Environnement Canada annonçait récemment que les températures se sont maintenues au dessus des normales pendant les 18 derniers mois.  1998 a été l’année la plus chaude de l’histoire de la climatologie, et elle fut aussi la plus meurtrière et la plus dévastatrice sur le plan climatique.  Toutes les formes de combustion contribuent à aggraver ce problème.

Et l’électricité n’est pas systématiquement plus écologique puisqu’elle est désormais souvent produite à partir de combustion.  Or, tout ce que nous consommons est produit à partir d’énergie.  Chaque produit consommé contribue donc au problème.  Et même les services pour lesquels nous payons sont suspects.  Car chaque fois que nous sortons notre portefeuille, nous offrons à quelqu’un le pouvoir de contribuer à la consommation, et donc à la dégradation planétaire, même nous n’y contribuons pas nous même.

Certains vont même jusqu’à poser franchement la question : « Le progrès économique est-il en train de tuer la planète?« 

Le seul moyen de garder les mains propres, c’est d’éviter le plus possible de consommer.  Et idéalement nous devrions essayer de contribuer à réparer les dégâts.  Et pour celà, la méthode est simple: il faut répandre la bonne nouvelle et planter des arbres.  Car les arbres, pour grandir, consomment du CO2, ce qui aide à réduire sa présence dans l’atmosphère et donc aussi à réduire l’effet de serre.  Et en plus ils climatisent les lieux où ils se trouvent en absorbant l’énergie du soleil, en produisant de l’ombre, et en évaporant de l’eau.  Plantez donc en grand nombre ces climatiseurs planétaires naturels!

Réparer, Recycler et Réutiliser

Voilà trois moyens-clé préserver notre environnement. Comment cela se traduit-il au quotidien? Voici quelques suggestions!

Les trucs présentés ici proviendront de nombreuses sources extérieures, mais aussi et surtout des gens comme vous, qui visitez ce site aujourd’hui. N’hésitez pas à nous soumettre vos idées, trucs et moyens pratiques. Nous serons heureux de les partager ici.

Aluminium – Papier

  • Lavez-le, aplatissez-le et conservez-le pour un usage ultérieur.

Automobile – Tapis (Caoutchouc ou Autre)

  • Utilisez comme tapis sous vos contenants de peinture dans le garage
  • Utilisez l’entrée comme tapis pour les bottes d’hiver
  • Placez devant la litière de minou pour empêcher qu’il en partout dans la maison
  • Disposer un tapis en laine au fond de la cage de minou
  • Placer-le sous les bols d’eau et de nourriture pour contenir les dégâts renversements

Boîtes

  • Les boîtes de bonbon peuvent servir à classer vos lettres, emballer un cadeau, être remplies de bonbons ou biscuits maison, conserver des boutons, des trombonnes, élastiques autres petits objets
  • Les grandes boîtes de carton pourront amuser vos enfants en servant de cabane, voiture, etc…
  • Découpez boîte de céréale pour en faire un casse-tête, y inscrire votre liste d’épicerie ou vos recettes, en faire une chemise, ou des signets
  • Utilisez la boîte entière comme emballage cadeau
  • Utilisez une boîte à chaussures pour classer vos recettes, votre courrier, vos factures ou serrer les petits jouets des enfants
  • Donnez vos boîtes de papier mouchoir à votre chat ou votre hamster pour s’amuser
  • Remplissez vos boîtes de papier mouchoir de sacs de plastique d’épicerie et laissez-les à portée de main

Bouteilles

  • Utilisez les belles bouteilles comme vases à fleurs (séchées ou non)
  • Remplissez les bouteilles de plastique d’eau et congelez le tout pour mettre dans la glacière en camping.
  • Remplissez de sable coloré et utilisez comme arrêt de porte ou biblot décoratif
  • Ré-utilisez bouteilles de bière ou de vin pour votre propre production maison
  • Remplissez vos bouteilles de type « windex » avec vos maison, de l’eau savonneuse pour tuer les fourmis, ou simplement de l’eau pour discipliner le chat, vous mouiller les cheveux ou arroser vos plantes
  • Le bouchon de la bouteille de rince-bouche peut servir de verre pour la salle de bain

Cartables

  • Les vieux cartables d’école de vos enfants peuvent servir à vos recettes, factures et relevés de carte de crédit

Ceintures

  • De vieilles ceintures peuvent servir pour tuteurer vos petits arbres
  • Découpée en petits morceaux rectangulaires, elle peut être collée sous les pattes de meubles, ou sous une télévision pour ne pas grafigner

Couvertures

  • Conservez une vieille couverture dans votre voiture en cas d’urgence
  • Pliez-la en deux ou en quatre et cousez-en le pourtout pour en faire un tapis d’exercice
  • Utiliser-la pour la plage, un pique-nique ou le camping
  • Pliez-la plusieurs fois en deux et faites-en un tapis confortable pour minou ou fido

Livres et magazines

  • Donnez vos livres à la bibliothèque de votre quartier. Vous hésitez à vous départir de certains, qu’ils seront toujours disponibles si jamais vous en avez besoin
  • Faites circuler vos magazines et journaux dans votre famille, avec vos avec vos voisins ou vos collègues de travail

Sacs (papier ou plastique)

  • Évitez des baggies et autres sacs jetables. Un plat de plastique refermable fera l’affaire et polluera moins
  • Si utilisez des sacs de plastique de type « ziploc », nettoyez-les et ré-utilisez-les
  • Les sacs d’épicerie en papier peuvent servir à recouvrir les livres scolaires ou pour emballer un colis
  • Les sacs d’épicerie en plastique peuvent servir de sacs à poubelle dans la maison ou dans l’auto
  • Ils peuvent également être utilisés pour vider la litière de minou ou ramasser les petits besoins de fido
  • Il est même possible d’utiliser ces sacs comme rembourrage

Divers

  • Plutôt que d’acheter des enveloppes, utilisez des feuilles 8 1/2″ x 11″ un peu de colle. Vous pouvez également « retourner » re-coller des enveloppes que vous avez reçues, ou même ré-utiliser en cachant d’un étiquette les adresses d’expédition et de retour.
  • Vous cherchez souvent un bout de papier pour y écrire un mot, une coordonnée? Gardez vos vieilles factures dans vos poches.
  • Plutôt que de décimer les forêts par votre consommation de cure-dents, achetez-vous un petit canif muni d’un cure-dents en plastique.
  • Plutôt que consommer stylo jetable après stylo jetable, achetez-vous un stylo rechargeable.
  • Bien des sacs d’épicerie sont réutilisables. Il vous est aussi possible d’utiliser des sacs de toile ou en tissu solide que vous amènerez au supermarché.
  • Gardez mousses de sécheuse. Au bout d’un an, vous pourrez faire un coussin fort moelleux. Amusez votre chat en rembourrant un vieux bas esseulé avec cette mousse pour en faire une petite souris.

Fêtes & Cadeaux

Les fêtes officielles que Nöel, Pâques, la Fête des Mères, la Fête des Pères, etc. sont autant d’occasions pour les publicitaires de nous en mettre plein la vue.

Pour être certain que nous n’oublions pas notre mère, notre père, nos enfants, notre secrétaire, etc., les entreprises d’originalité pour nous rappeler qu’il est temps d’exprimer tout notre amour en offrant un cadeau de circonstance, que l’on se procurera bien entendu dans leur magasin.

La société de consommation nous a appris à nous exprimer en achetant quelque chose. L’amour est souvent l’émotion privilégiée pour ce mode d’expression. Du chocolat à la St-Valentin est une expression de l’amour. Une bague en or avec un gros diamant est une mesure de l’amour que l’on a pour notre fiancée. Un bouquet de fleur offert à notre mère lui indique que nous l’aimons. Il existe même code très précis pour la signification de certains cadeaux – les roses, par exemple, dont chaque couleur signifie quelque de particulier.

En définitive, qu’est-ce qui est le plus important lorsqu’on d’offrir un cadeau à quelqu’un? N’est-ce pas l’émotion elle-même que l’on veut exprimer? Et si tel est le cas, n’est-il pas possible de l’exprimer d’une façon plus significative qu’en achetant un produit dicté par une publicité?

Dans le but de ramener l’essentiel et la magie à toutes les fêtes, nous tenterons ici de rassembler des suggestions de cadeaux peu dispendieux et originaux qui permettront de nous exprimer de façon vraie et personnelle.

Autres ressources sur ce thème :

  • Éthiquette : Se donne comme mission de guider le consommateur consciencieux dans sa quête d’alternatives qui ne portent pas atteinte à l’environnement et contribuent à l’amélioration des conditions sociales.  Le site propose une page spéciale sur Noël.
  • Équiterre : guide de recherche de produits équitables.
  • Guide du réemploi : En naviguant sur le site du réemploi, il vous sera possible d’un clic de dénicher des trésors d’occasion, à prix avantageux. Plus de 600 adresses, dans chacun des arrondissements de Montréal, sont mises à jours régulièrement.
  • Bottin du réemploi : le Réseau des ressourceries à travers tout le Québec
  • Des alternatives pour vivre simplement (en anglais)
  • Buy Nothing Christmas (en anglais) : ressources, témoignages, etc.
Suggestions de cadeaux

Cadeaux de temps

  • Certificat d’exemption de cadeaux : voir le site du Réseau de protection du consommateur du Québec.

Cadeaux faits à la main

  • Panier de nourriture fait-maison (conserves maison, biscuits ou pâtisseries)
  • Encadrer une de vos belles photos
  • Scrapbooking
  • Calendrier familial
  • Bouquet de fines-herbes, pot-pourri ou plante de votre jardin
  • Vos propres produits de beauté (savons, etc.)
  • Souvenirs vidéos ou audios de famille
  • Artisanat : tricot (mitaiens, bas, foulard), couture (serviettes de table, taies d’oreiller, housse à coussin, mouchoir en tissu), bijoux (colliers, etc.), etc.

Budget zéro

  • Compilation de recettes familiales
  • Objets personnels dont vous ne vous servez plus
  • Liste de vos 100 meilleurs souvenirs

Cadeaux d’expérience

  • Inscription à un cours d’art ou de sport
  • Apprendre une de vos habiletés
  • Partager un de vos talents :
    – si vous êtes musiciens, offrez une cassette sur laquelle vous interprétez ses chansons préférées,
    – si vous êtes menuisier, fabriquez des étagères, des boîtes à pain, un coffre pour accessoires, etc.

Dons de charité

  • Répondre aux besoins des autres en choisissant ensemble une cause à soutenir
  • Faire ensemble des heures de bénévolat pour un organisme d’entraide
  • Donner de la nourriture, de l’argent ou des vêtements à des familles dans le besoin

Cadeaux équitables

  • Produits alimentaires (café, chocolat, thés et tisanes)
  • Artisanat

Cadeaux écologiques

  • Tasse avec couvercle (fini le styromousse !)
  • Pomme de douche économique (fini le gaspillage d’eau !)
  • Papier recyclé
  • Adhésion à un organisme à vocation environnementale
  • Objet trouvé dans une vente de garage
  • Produits biologiques (produits de beautés, produits alimentaires, etc.)

Cadeaux pour les enfants

  • Des cadeaux qui ne sont pas des objets : un correspondant, l’adoption d’un animal dans une réserve faunique
  • Des jouets jamais démodés : sacs de billes, blocs Légo, marionnette, abonnement à une revue
  • Des cadeaux qui stimulent sa créativité : jouer au magasin, jouer au bureau, construire une cabane, se costumer, pâte à sel et autres bricolages
  • Des cadeaux pour le conscientiser : une revue écologique
  • Des cadeaux pour l’émerveiller : chasse aux trésors, histoires de Noël inventées et mises en image, voyage dans un coin de la ville inconnue (en transport en commun ou en vélos si l’enfant a l’habitude de la voiture)
  • Du temps : des heures réservée pour lui où c’est lui qui parle

Cadeaux pour les grands-parents

  • Arbre généalogique en photos
  • Recherche de coupure de presse de leur époque avec une présentation originale
  • Des dessins et histoires des enfants et petits-enfants d’événement avec les aïeux
  • Un retour d’expérience : pull tricoté main si votre grand-mère vous a appris à tricoter

Finances personnelles

L’argent est un sujet qui fait couler beaucoup d’encre. Nos vies sont pour la plupart occupées à le gagner, le gérer et le dépenser. Pourtant, la gestion des finances personnelles n’est pas une matière enseignée à l’école. Nous apprenons donc, par nos erreurs, à éviter les pièges qui nous sont tendus et à faire des choix intelligents. Ne serait-il pas plus simple d’apprendre avant de faire des erreurs?

C’est dans ce but que cette section du site présentera des informations pertinentes concernant la gestion des finances personnelles. Notons que les conseils prodigués dans cette section viseront la prise en charge des individus, l’épargne systématique en vue d’acquérir une plus grande indépendance financière.Vous aurez ainsi l’occasion d’examiner sous une lumière neuve, votre passé et vos habitudes financières.

Notons enfin que la simplicité volontaire n’entraîne pas un mépris de l’argent – bien au contraire. Elle prône une meilleure gestion et une meilleure utilisation de celui-ci, en plus d’encourager le partage et la générosité.

Autres ressources sur le même sujet :

  • 100 bonnes façons d’économiser | Adaptation de Pascal Grenier d’un texte provenant du livre « Votre vie ou votre argent » de Joe Dominguez et Vicki Robin (Éditions Logiques, 1997). Texte expliquant comment économiser dans plusieurs domaines de sa vie : les frais de transport, le magasinage, les vacances, les cadeaux, etc.
  • Guide « Votre vie ou votre argent » | Traduction et adaptation de Viviane Blais d’un texte provenant du site Internet de la New Road Map Foundation. Vous avez pris une décision importante dans votre vie : celle de transformer votre rapport à l’argent. Ce guide vous aidera à mettre les premières étapes du programme « Votre vie ou votre argent » en pratique dans votre vie. Servez-vous-en avec le livre « Votre vie ou votre argent » de Joe Dominguez et Vicki Robin (Éditions Logiques, 1997) pour une étude de groupe efficace, stimulante et agréable.
  • CAISSE D’ÉCONOMIE SOLIDAIRE DESJARDINS : Institution financière coopérative québécoise, la Caisse d’économie solidaire Desjardins offre à ses membres des services financiers de grande qualité tout en travaillant activement au développement socio-économique de son milieu.
  • CIGALES : Les CIGALES est une petite structure de capital-risque qui mobilise l’épargne de ses membres au service de la création et du développement d’entreprises. Les CIGALES sont au carrefour de l’épargne de proximité, de l’épargne éthique et de l’épargne solidaire. Elles veulent contribuer à développer la citoyenneté active de leurs membres et par là même à inciter à toujours plus de démocratie économique et de démocratie locale.
  • Maximes sur l’argent | Compilation de Daniel Boisseau de maximes sur le thème de l’argent. Un répertoire de près de 415 maximes sur l’argent. Certaines vous feront sourire, d’autres réfléchir …
  • Chilton, David, Un barbier riche, Trecarre, 1993

Frugalité

Plusieurs voient la Simplicité Volontaire comme une privation, un rejet des plaisirs matériels. La plupart des adeptes de ce mode de vie ne seraient sans doute pas en accord avec cette vision. Ceux qui choisissent de simplifier leur vie désirent généralement en jouir plus – pas moins – et avoir le temps pour le faire.

Alors pourquoi plusieurs choisissent de vivre de manière extérieurement frugale? Je crois d’abord utile de définir la frugalité. Selon le dictionnaire Webster, la frugalité est « L’économie dans l’utilisation ou l’acquisition d’argent, de biens et provisions de toutes sortes. La réduction des dépenses inutiles d’argent et de tous les autres biens qui sont utilisés ou consommés. La frugalité implique l’usage mesuré de l’argent et des biens, mais aussi du temps. Elle n’est pas synonyme avec l’avarice. »

Il y a plusieurs raisons de vouloir mieux utiliser son argent, ses biens et son temps, mais parmi celles qui sont les plus communes, citons :

  • Réduire l’endettement : nombreux sont ceux qui se sont laissés entraîner dans le gouffre profond de l’endettement et désirent en sortir. Réduire leurs dépenses constitue alors une étape importante de ce processus. (1)
  • Aider l’environnement : une conscience écologique est souvent à l’origine de l’idée de frugalité. En dépensant moins, nous contribuons directement à ralentir la destruction des ressources naturelles.
  • Évoluer spirituellement : une quête spirituelle de la vérité peut amener à la frugalité. Plusieurs personnes connues ont choisi cette voie pour mieux accéder à la vérité, à l’essentiel de la vie humaine.
  • Travailler moins pour vivre plus : lorsqu’ils comprennent que le volume de leurs dépenses influence leur horaire de travail, plusieurs décident de simplifier leur vie. En dépensant moins, ils ont moins besoin de travailler et disposent de plus de temps pour jouir de la vie et participer à des projets qui leur tiennent à coeur. À noter que se retrouvent dans cette catégorie les ménages dont un des conjoints décide de demeurer à la maison pour élever les enfants. La frugalité ouvre alors la porte à cette possibilité. Loin de devenir pingres et avares, les adeptes de frugalité disposent généralement de plus de liquidités pour contribuer à des oeuvres de charité, financer des projets communautaires, aider leurs voisins et amis. Leur volonté de mieux utiliser l’argent, les biens et le temps les amènent à développer de nouveaux talents, à s’impliquer activement dans leur communauté et à être plus vrais, moins superficiels dans leurs relations personnelles.

Certaines personnes disent avoir toujours vécu de manière frugale. Par nécessité ou par éducation, ils ont appris à vivre simplement en prenant conscience de l’impact de chaque dollar dépensé. Mais beaucoup d’entre nous se sont laissés embarquer par la société, par nos proches, par la publicité à tout régler en consommant. Vivre simplement constitue alors un cheminement graduel et progressif que nous devons apprendre.

(1) Voir à ce sujet le site de l’ACEF de l’Est de Montréal.

Jardinage

Le jardinage est un merveilleux moyen de reprendre contact avec la nature sur une base continue. Il est possible de jardiner partout, à n’importe quel moment, et c’est une activité accessible à n’importe qui. Chacun peut trouver ses raisons pour jardiner – pour embellir la maison, parfumer l’environnement, faire de l’ombre, mettre de la couleur, cultiver des fruits, ou simplement se nourrir de bons légumes bien frais.

En plus de tout cela, citons qu’il s’agit d’une activité calme, méditative qui aide grandement à réduire le stress que nous vivons tous à l’occasion.

Une des activités de jardinage les plus bénéfiques est sans doute la culture d’un potager. Il y a quelque chose de magique, de presque divin à manger un légume que l’on a planté au potager à l’état de graine. Avec un minimum de soins, la terre nous glorifie de toute son abondance.

En devenant conscients des coûts de ce que l’on consomme, nous nous apercevons souvent très vite des coûts environnementaux de pratiques telles que l’épandage de pesticides, d’herbicides et d’engrais dans nos jardins et pelouses. Les OGM (organismes génétiquement modifiés), qui font la manchette depuis quelque temps constituent aussi une menace à l’environnement. Afin d’éviter d’empirer les choses et de s’assurer de se nourrir d’aliments sains et naturels, plusieurs sont ceux qui se tournent vers la culture biologique. La nature offre toute une série de moyens de contrer les prédateurs du jardin – il suffit de les connaître.

Enfin, la culture d’un potager n’est pas réservée qu’au banlieusard qui possède une maison et un terrain assez grand. Il existe en effet tout un réseau de jardins communautaires dans les villes, ce qui permet à plusieurs citadins de partager un lopin de terre pour y cultiver des légumes.

Logement

Par François Pelletier

Se loger fait partie des besoins fondamentaux de l’être humain et il y a de nombreuses façon d’y répondre. La plupart d’entre-nous sont familiers avec deux d’entre-elles : le logement et la maison unifamiliale.

Plusieurs alternatives existent pourtant et qui sont plus ou moins connues. Citons par exemple, les coopératives d’habitation, les habitations communautaires, l’autoconstruction, et plusieurs méthode créatives de financement et de construction.

C’est dans le but de faire connaître les différentes façons de se loger que cette section du site a été conçue. Vous y trouverez des informations pertinentes décrivant chaque alternative, en plus des coordonnées d’organismes qui peuvent vous supporter dans vos démarches. Le logement constitue un coût élevé pour la plupart des ménages et il est donc souhaitable de trouver les moyens d’en réduire l’impact financier et environnemental.

Vous souhaitez en savoir plus sur les écovillage?

  • Cohabitat Québec | Le co-housing: penser le logement collectif de façon à préserver l’intimité de chaque famille.
  • Réseau des écovillages du Canada | Pour encourager le développement d’écovillages au Canada et maintenir un réseau entre eux.
  • Écolieux-de-France | Vous voulez vous installer dans la nature, à plein temps ou à temps partiel, avoir un mode de vie écologique et mettre en oeuvre avec d’autres une vie sociale harmonieuse ? (Site localisé en France)
  • Passerelle-eco | Nous collectons des pratiques écologiques à même de développer de nouveaux modes de vie et de relation, respectueux de la planète et de ses habitants. A travers la revue, nous diffusons ces savoirs et les expériences des associations qui les mettent en oeuvre, et nous diffusons des témoignages et les nouvelles des écolieux de vie et des écovillages. Le réseau met en lien les éco-acteurs qui proposent leurs ressources et expriment leurs recherches. Ce réseau d’échange et d’entraide développe concrètement une économie solidaire et écologique, un autre monde, en marche. Le site internet prolonge cette action en présentant les pratiques du quotidien insèrées dans le contexte plus général des problématiques contemporaines. Nous vous en souhaitons une bonne et fructueuse lecture !
  • Global Ecovillage Network  (en anglais seulement) | Section du site du Glogal EcoVillage Network qui répertorie les ÉcoVillages à travers le monde.
  • Éco-Logis | Matériaux écologiques pour construire, rénover ou restaurer votre maison.
  • La liste de discussions Coup-de-pouce-logement | Offres de logements/chambres (location, co-location, sous-location) et avis de recherche dans la région de Montréal. Il suffit de s’abonner pour recevoir les offres et les avis de recherche pour pouvoir publier vos propres annonces. Les annonces sont modérées afin de s’assurer que seuls les messages pertinents se retrouvent dans votre boîte aux lettres. Cette liste peut aussi servir à partager vos bonnes idées trouver un logement et vos bonnes adresses électroniques ou civiques. Il est également possible de consulter les archives de cette liste même si vous n’êtes pas abonné-e. Bonne recherche!

Les différents aspects de l’écovillage
Par Carole Ricard
(vice-présidente du Réseau des écovillages du Canada)

Voici les aspects essentiels qui permettent de distinguer un écovillage d’une communauté intentionnelle, une cohabitation, un écocentre ou tout autre projet à caractère écologique :

  • La communauté
  • L’écologie
  • L’économie
  • L’énergie
  • La spiritualité

La communauté

Une communauté est un groupe de personnes réunies dans un but commun. En écovillage, elles vivent sur le même territoire, selon des principes de développement durable.

C’est aussi un groupe de personnes réunies dans le but de partager des valeurs et des ressources communes. Ce groupe définit sa propre identité et s’autogère. Lorsqu’on précise communauté écologique ou écocommunauté, évidemment, ce groupe est réuni dans le but de respecter des ressources naturelles et de célébrer sa relation avec la nature.

De plus, selon la Fédération des communautés intentionnelles, une communauté, c’est aussi le choix quelques personnes qui désirent vivre « à plein temps » selon leurs valeurs et qui se regroupent pour ce faire. Un groupe de personnes qui ont décidé de vivre ensemble dans un but commun, en travaillant de manière coopérative afin de créer un style de vie reflétant valeurs primordiales. (1)

Par ses principes et les valeurs qu’elle véhicule et de l’avant, la communauté est au cœur de l’écovillage. Nul écovillage ne saurait exister si on le créait artificiellement, sans qu’un lien profond et durable et des de le maintenir ne soient créés entre les personnes formant ce groupe. Un écovillage ne peut se bâtir par simple désir de certains individus de vivre en nature dans des maisons écologiques autosuffisantes énergiquement. Des valeurs primordiales d’entraide, de coopération, de solidarité, de partage et de respect sont essentielles bâtir un écovillage et passer à travers toutes les étapes de sa création et de son développement.

Une cocommunauté est viable socialement lorsqu’elle à ses habitants de se sentir en sécurité et en confiance entre eux, de développer une stabilité et un dynamisme dans leur vie communautaire permettant aux individus de s’exprimer librement au profit de tous. Cette communauté favorise également chez les écovillageois la communication, les relations humaines saines et la productivité. Elle est sur le monde et interagit avec celui-ci. On y retrouve une diversité d’individus, de talents, de connaissances, d’aptitudes, de cultures et de croyances valorisés dans la communauté. La conscience de la santé est primordiale pour les écovillageois qui se donnent les outils nécessaires afin de prévenir plutôt que de guérir. Il en va de même de leur relation avec leur environnement qu’ils protègent et restaurent comme étant le prolongement d’eux-mêmes. L’équilibre matériel s’y retrouve par divers moyens développés au sein de la communauté afin que chacun puisse subvenir à ses besoins tout en faisant profiter la communauté de ses atouts et qualités particulières.

L’écologie

Sous cet aspect se regroupent plusieurs thèmes à définir : la place de l’être humain par rapport à celle de la faune et de la flore, l’utilisation des ressources naturelles et leur renouvellement, l’élimination ou la réduction des déchets, le maintien et l’amélioration de qualité de l’air, de l’eau et du sol, l’intégration harmonieuse de toutes les activités humaines dans un environnement naturel. Nous y retrouvons également la construction écologique, l’agriculture et les entreprises commerciales.

En effet, une communauté qui envisagerait de bâtir un écovillage sans afficher en permanence son souci pour l’écologie passerait à côté de son réel but. L’écologie étant la science qui étudie les relations des êtres vivants entre eux et avec leur milieu (2), l’écocommunauté prêtera une grande attention à définir clairement ses relations avec son habitat et entre ses écovillageois.

Habituellement, le choix d’un environnement fragile écologiquement ou d’une rare beauté qui demande à être conservée est la marque de commerce des écovillages des dernières années et de ceux à venir. Quoique les écovillages actuels n’aient pas toujours pris ces facteurs en considération lors de leur création, il n’en demeure pas moins que le choix du territoire permet de concrétiser rapidement la magie suscitée par l’implantation d’un écovillage.

Le principal moyen utilisé par les écovillages afin d’afficher leur caractéristique écologique est le plan d’aménagement, le plan d’ensemble du projet qui sera élaboré en faisant un inventaire des plantes, arbres, ressources naturelles, habitats fauniques, facteur éolien, quantité de pluie annuelle, cours d’eau, etc. existant sur le territoire projeté. Le plan d’aménagement pourra ainsi tenir compte de ces divers éléments naturels existants afin de déterminer l’emplacement le moins nocif pour chaque construction et usage. Contrairement aux plans d’aménagement dessinés par des développeurs immobiliers qui ont d’autres préoccupations que la conservation d’espèces fauniques ou la qualité de l’eau sur le site à développer, le plan d’aménagement établit dès le début quelles sont les valeurs des futurs habitants qui sous-tendent le projet.

Un autre moyen utilisé universellement est la construction écologique. On entend par cela une construction responsable. Nous vous invitons à définir dans votre groupe qu’est-ce que la responsabilisation lors de la construction. Il n’y a aucun doute lorsqu’on parle de recyclage des déchets, de choix de matériaux écologiques et de lieu de production de ceux-ci. Mais dans l’application de ces principes, il y a souvent difficulté. Nous sommes dans un monde en évolution et la liste des matériaux dits écologiques est encore courte, ne comble pas tous les besoins de construction et quelquefois faut faire d’autres choix.

Pour bien comprendre pourquoi il est nécessaire de construire écologiquement, mentionnons quelques faits : dans les pays nordiques, nous passons plus de 90 % de notre temps à l’intérieur des bâtiments. Or, il s’avère que plusieurs facteurs de pollution intérieure nous affectent quotidiennement. Il s’agit des particules « biogénétiques », de la fumée de combustion, des produits chimiques organiques, des risques pour la santé causés par des matériaux lourds, des fibres matérielles et autres particules qui demeurent en suspension dans l’air. Ces différents facteurs peuvent irriter la peau, les yeux, le nez, la gorge, causer des irritations, des allergies, des difficultés respiratoires, des maux de tête, des baisses d’énergie et éventuellement dégénérer en maladie plus grave telle que le cancer (ex. : causé par l’amiante).

Outre la construction, l’approvisionnement en aliments, eau et énergie fera l’objet de soins particuliers lors de l’affirmation des valeurs écologiques de l’écovillage. Ce seront autant de sujets sur lesquels des choix cruciaux devront être effectués dès la préparation du plan d’aménagement.

L’économie

Outre besoins de reconnaissance comblés par l’argent reçu pour la production d’un bien ou rendre service, l’équilibre entre les revenus et les dépenses se concrétiser dans l’écovillage. La viabilité de l’écovillage dépend aussi de ses entreprises, de ses habitants talentueux et compétents. Puisque les gens qui désirent vivre en écovillage adoptent inévitablement un mode de vie simple basé sur la satisfaction des besoins primaires plutôt que sur la consommation de biens peu durables, écovillageois diminuent leur niveau de vie et n’ont plus à travailler autant pour suffire à leurs besoins. Ils peuvent donc revenir ou se diriger vers des tâches qui passionnent et où ils peuvent pleinement réaliser leur potentiel créateur. Ainsi, les métiers traditionnels reprennent leur place, le transfert de l’héritage culturel se fait aisément. Certains produits peuvent être vendus par catalogue, dans un magasin général garni des produits créés par les habitants de l’écovillage.

Afin de ne pas devenir un dortoir comme certaines banlieues, des écovillages ont demandé à ce qu’il y ait une personne par résidence qui travaille sur place. Avec le nombre grandissant de travailleurs à domicile, cela devient aisé et permet à ces gens de minimiser leurs coûts reliés au travail tout en travaillant dans un lieu inspirant, non isolé des gens. Ils peuvent aussi être près de leurs enfants, amis et voisins et faire appel à de la main-d’œuvre supplémentaire locale lorsqu’ils ont une charge de travail plus grande.

D’autres écovillages instaurent des règles de partage de la richesse de façon à endiguer la pauvreté tout en fournissant des perspectives d’apprentissages permettant aux moins fortunés de développer des aptitudes pour la production de biens ou services requis dans l’écovillage ou la région. La responsabilisation pour la satisfaction des besoins individuels est la règle mais la plupart des écovillages reconnaissent la nécessité d’aider les démunis dus à un handicap ou à l’âge et ceux qui n’arrivent pas temporairement à se trouver de l’emploi. Les formes que le partage de richesse peut prendre sont variées, allant d’une contribution minimale de chacun – en proportion de ses revenus – à être redistribuée aux nécessiteux, à un système de volontariat comme une campagne de financement pour combler les besoins matériels de la communauté reliés à de nouveaux projets comme la construction d’un nouveau bâtiment fournissant une habitation peu coûteuse aux personnes de faible revenu.

Le troc sous toutes ses formes, aussi connu sous le nom de « système d’échange local » (SEL), permet également aux écovillageois de valoriser le travail sous tous ses aspects. Usuellement, une heure de travail pour l’un est équivalente à une heure de travail pour un autre, contrairement à la société actuelle qui valorise certains métiers ou professions plutôt que d’autres. Les systèmes de JEU (Jardin d’Échange Universel) sont aussi courants et permettent d’échanger un bon quivalant à une heure de travail lorsque vous achetez produit ou obtenez un service d’un des membres du regroupement du JEU. Ainsi, les achats de produits et services sont stimulés dans la communauté et encouragés par les membres de celle-ci, évitant par le fait même l’utilisation de papier monnaie rendu désuet sous cette forme de troc. Les bons sont enregistrés dans un fichier central qui émet un relevé mensuel permettant à tous les membres de voir les déséquilibres potentiels et de réagir. Il encourage le travail et permet de cibler les produits et services non fournis à la communauté et qui auraient avantage à l’être.

Finalement, dans cette même optique, des réseaux d’échanges de savoirs (R.É.S.) ont été mis sur pied dans d’autres communautés afin de reconnaître que les connaissances et talents particuliers doivent valablement servir au profit de la communauté tout en étant rémunérés. Ainsi, peu importe l’âge et l’origine de l’apprentissage des connaissances (dans certains groupes, les diplômes ne sont pas requis), un enseignant peut transmettre ses connaissances à des gens qui autrement n’arriveraient pas à se payer de telles formations. Cela encourage également la création de liens interpersonnels forts et valorisants pour les deux parties.

L’énergie

La est énergie! Il y a maladie lorsque l’énergie cesse de circuler ou circule anormalement. Lorsqu’elle circule librement, sans obstruction, il y a joie, plaisir, santé et abondance. C’est une roue sans fin. Voilà le principe de l’énergie renouvelable.

Il en va de même pour toute création. Un projet d’envergure comme l’écovillage doit prévoir la manière dont seront produites les énergies nécessaires à l’hébergement, aux commerces et autres services utilisés par les habitants. Certains choisiront de viser l’autosuffisance énergétique tout en vendant leurs surplus à des organismes énergétiques locaux ou régionaux alors que d’autres préféreront faire la démonstration de techniques de production d’énergie renouvelable sans viser l’autosuffisance. C’est ainsi qu’on peut concevoir l’écovillage comme un organisme vivant permettant de faire bifurquer l’énergie aux endroits manquants lorsqu’il y a une panne ou un dérèglement. Nous pouvons aussi le voir comme plusieurs micro-organismes autonomes vivant à proximité les uns des autres et étant autosuffisants énergétiquement.

Les écovillageois adoptant un mode de vie plus simple et non basé sur la consommation irresponsable ou compulsive de biens et services de courte durée auront avantage à planifier, quantifier et évaluer le facteur énergétique dans toutes leurs décisions. Diminuer la dépense et le coût de l’énergie en région nord-américaine ou européenne débute en construisant des résidences à haut rendement énergétique, puis en optant pour diverses solutions d’autosuffisance des résidences (foyers de masse, murs et planchers à capteurs thermiques, panneaux solaires) et, finalement, en implantant des systèmes d’énergies renouvelables locales tels qu’un parc d’éoliennes et la gestion durable d’un boisé.

La spiritualité

Vivre sainement et en harmonie avec la nature implique nécessairement une santé psychologique. Ainsi, il va de soi chez les écovillageois cette santé psychologique se maintient par des pratiques régulières d’exercices, de rituels, de méditation ou d’autres formes de partage et d’expression d’un contact avec une force supérieure qui nous lie, peu importe comment est nommée cette force. Ceci fait donc partie d’une hygiène spirituelle que de prendre soin de son lien avec son âme, sa parcelle divine ou du Tout.

Mais qu’est-ce que la santé spirituelle? Pour certains, c’est lorsque l’âme est en contact avec plus grand que soi. Contempler une merveille de la nature, écouter le chant d’une cigale, suivre du regard un arc-en-ciel sont autant de choses nous permettant de sentir cette parcelle d’intelligence supérieure en nous plutôt qu’en essayant de deviner qui a tué le personnage secondaire d’une série télévisée.

Pour d’autres, nous sommes en contact avec le Tout, avec notre essence divine, lorsque tout est clair en nous, sans confusion et que nous pouvons agir en utilisant autant ce que nous ressentons, notre cerveau rationnel, que la reconnaissance de nos besoins humains, le tout sans conflit, d’une manière paisible et harmonieuse pour nous autant que pour les autres.

Plusieurs prétendent qu’une personne est saine spirituellement lorsqu’elle ne commet aucun « péché » et vit selon les règles de la religion en laquelle elle croit. Mais, toutes les pratiques religieuses sont-elles « saines » spirituellement?

Lors de l’élaboration d’un projet d’écovillage, il serait nuisible d’éviter de discuter de l’aspect spirituel que vous envisagez donner à ce lieu de vie. Il ne faut pas faire l’autruche car, tôt ou tard, les difficultés non envisagées se présenteront.

Voici quelques grandes lignes reconnues comme jauges de la qualité de vie spirituelle d’une communauté :

  • La vitalité culturelle est maintenue à travers les activités et célébrations culturelles et artistiques.
  • La créativité et les arts sont perçus comme expression de l’unité et interrelation à l’univers; ils sont encouragés et soutenus par diverses formes d’expression artistique, de vie artistique et à travers la préservation et le partage de la beauté et des valeurs esthétiques.
  • Le temps de loisir est valorisé.
  • Il y a respect et soutien pour la manifestation spirituelle sous plusieurs formes.
  • Des occasions de développer le soi profond sont disponibles.
  • Un sentiment de joie et d’appartenance est recherché à travers les rituels et célébrations.
  • La vie communautaire fournit un sens d’unité et d’intégrité pouvant s’exprimer par une vision commune et des ententes qui expriment les engagements communs; ils peuvent être partagés par des croyances culturelles, des valeurs et des pratiques qui définissent et expriment l’unicité de chaque communauté.
  • Lorsque des difficultés surviennent, la communauté est capable de flexibilité et de réponses positives.
  • Que ce soit en région urbaine ou rurale, développée ou non, il y a compréhension grandissante de l’interconnexion et de l’interdépendance de tous les éléments de la vie. La communauté reconnaît sa place dans et en relation dans le monde.
  • La communauté choisit consciemment contribue à la création d’un monde paisible, aimant et viable. (3)

(1) Définition des communautés intentionnelles selon la Fédération des communautés intentionnelles (Fellowship for Intentionnal Community). Guide de vie coopératif, édition 1995, Langley, Washington, États-Unis, 440 pages.
(2) Définition Le Petit Larousse illustré, 1994, Paris, France.
(3) Concept créé par Daniel Fargeas en France. Pour informations : http://www.jeudequebec.org/

Nettoyage

Maison propre, maison verte

Chaque année, une famille canadienne utilise en moyenne entre 20 et 40 litres de nettoyants toxiques. La majorité des produits est rejetée dans les égouts. Troquez donc le chimique contre l’écologique!

Ce qu’il vous faut

Pour bien nettoyer à fond votre maison, quelques produits d’usage courant suffisent. Plusieurs d’entre eux se trouvent déjà dans votre armoire, alors que d’autres sont vendus dans les pharmacies ou les épiceries.

  • Vinaigre : son contenu acidulé en fait un produit antiseptique utile pouvant servir aussi bien à déloger la graisse qu’à dissoudre les dépôts calcaires. Se trouve facilement en vente libre dans les pharmacies.
  • Bicarbonate de soude : un minéral efficace possédant des propriétés détergentes, javellisantes et désodorisantes légèrement abrasives.
  • Huiles essentielles : permettent d’ajouter une touche agréable aux détergents maison.
  • Cristaux de soude ou carbonate de sodium : également connus sous le nom de cristaux à lessive, ils s’avèrent efficaces pour déloger la graisse, l’huile, la saleté et de nombreux produits pétroliers des vêtements. Ils constituent également un excellent fortifiant à lessive et adoucisseur d’eau. Vous les trouverez à l’étalage des produits pour la lessive de votre supermarché.
  • Borax : minéral d’origine naturelle possédant des propriétés antiseptiques, fongicides, antibiotiques, désodorisantes et désinfectantes. Il combat la formation de moisissure. Vous le retrouvez à l’étalage des produits pour la lessive de votre pharmacie à grande surface. Le borax est toxique s’il est ingéré.
  • Savon liquide à base d’huile végétale : préférables aux détersifs et savons faits à partir de gras animal et de pétrole, ces savons, qui sont surtout faits à partir d’huile de noix de coco, facilement biodégradable, se retrouvent souvent dans les magasins d’aliments naturels.

Ajoutez à cette liste des contenants pour vaporiser ou saupoudrer ainsi que des étiquettes pour bien identifier vos produits.

Quelques recettes (Ces recettes proviennent du guide « Maison propre et jardin vert, guide d’entretien ménager et de jardinage », publié par la Ville de Montréal en 2002. Pour d’autres recettes, vous pouvez consulter le guide en format PDF ou vous le procurer dans l’Éco-quartier près de chez vous.)

Pour récurer éviers, douche, tuiles et bain

Mélanger 250 ml de bicarbonate de soude avec 60 ml de borax dans un contenant à saupoudrer. Ce mélange peut servir pour toutes les composantes de la salle de bain. Rincez à l’aide d’un linge doux mouillé.
Préparer un mélange à récurer doux en combinant 60 ml de bicarbonate de soude, 30 ml de borax et 30 ml de cristaux de soude, à une quantité suffisante de savon liquide pour produire une pâte riche et crémeuse. Bien mélanger et conserver dans une vieille bouteille à gicleur. Bien rincer.

La douche

Dissoudre 2 ml de cristaux de soude, 5 ml de borax, 2ml de savon liquide, 45 ml de vinaigre dans 500 ml d’eau bouillante. Mélanger le tout dans un vaporisateur et utiliser pour enlever la saleté, les traces de savon et les accumulations calcaires sur les murs et les portes de douche. Rincer avec du vinaigre et de l’eau. Faire briller avec un linge doux.
Nettoyer les rideaux en plastique à la machine, à l’eau tiède, avec 125 ml de borax. Faire sécher les rideaux en les étendant ensuite au soleil.
Nettoyer le pommeau de douche avec un mélange de 80 ml de vinaigre et 80 ml d’eau chaude. Utiliser une éponge ou une vieille brosse à dents imbibée pour déloger les dépôts calcaires tenaces.

Le chrome

Les bouchons et robinets de chrome brillent de tout leur éclat lorsque frottés avec du bicarbonate de soude déposé sur une vieille brosse à dents. Rincer et polir avec du vinaigre dans de l’eau chaude.

Les renvois d’eau

Utiliser un filtre à cheveux pour empêcher les cheveux de boucher les renvois d’eau. Ces filtres sont disponibles dans les quincailleries.
Utiliser d’abord un débouchoir à ventouse (siphon) ou un serpentin de plombier. La solution mécanique est toujours préférable à la solution chimique.
Verser 60 ml de bicarbonate de soude dans le renvoi d’eau, suivie de 60 ml de vinaigre. Laisser reposer 15 minutes.Verser ensuite une pleine bouilloire d’eau bouillante. Cela fonctionne à merveille !

Les vitres et les miroirs

Mélanger 2 ml de savon liquide, 45 ml de vinaigre et 500 ml d’eau dans un vaporisateur. Utiliser un linge 100 % coton pour nettoyer et faire briller.

Le four à micro-ondes

Préparer une pâte composée de 45 ml à 60 ml de bicarbonate de soude et d’eau. Utiliser cette pâte sur une éponge pour laver l’intérieur et le tour de la porte. Rincer généreusement.
Utiliser le nettoyant à vaporiser comme sur les appareils en métal.
Le chrome et le métal des appareils ménagers Mélanger 5 ml de borax, 2 ml de savon liquide, 45 ml de vinaigre et 500 ml d’eau chaude dans un vaporisateur. Vaporiser le mélange sur les appareils, essuyer avec un chiffon doux.

L’entretien des renvois d’eau

Verser 125 ml de bicarbonate de soude dans le renvoi d’eau.Verser ensuite 125 ml de vinaigre. Laisser reposer 15 minutes.Terminer en versant 750 ml d’eau bouillante. Verser 60 ml de cristaux de soude dans le renvoi d’eau chaque semaine. Rincer avec l’eau chaude du robinet.

D’autres ressources

Arrondissement.com – janvier 2005

Manger moins de viande

Budget « écono-viande » – Une idée pour économiser sur la viande

Voici un truc que nous avons trouvé pour économiser. Il s’agit d’acheter des budgets « écono-viande » « plans pour congélateur ». Nous sommes clients du même boucher depuis plus de huit ans, un petit commerçant près de chez moi. La viande est de bien meilleure qualité dans les grandes surfaces et nous encourageons un petit commerce local. Nous sommes deux à la maison. Avec 59,00 $, nous avons de la viande pour deux personnes pour environ six semaines, soit moins de 5,00 $ par semaine par personne. Nos épiceries hebdomadaires sans viande nous coûtent bien moins cher.

Comme nous sommes fidèles, notre boucher connaît nos goûts. Qualité, quantité, variété, beau, bon et pas cher ! Il nous passe tous nos caprices, nous fait six livres de boeuf haché au lieu des cinq prévues au plan, 14 saucisses à la douzaine, des coupes de boeuf spécialisées et selon nos demandes précises. En huit ans, jamais de mauvaise surprise, que la meilleure qualité. Porc, boeuf, poulet, veau, poisson, saucisses, rôtis, brochettes, tournedos, côtelettes, plats cuisinés, tout est succulent ! Je planifie et cuisine mes repas à l’avance et je prépare des lunchs pour cinq jours au bureau. Je ne vais presque plus au restaurant le midi. Régulièrement, nous remplaçons un repas de viande par des mets végétariens, question santé et variété. Bref, nous mangeons comme des rois pour pas cher ! Je suis sûre que certaines familles seraient intéressées à l’essayer. Il y a des petites boucheries un peu partout au Québec qui offrent ces « plans économiques ». Ne me croyez pas, essayez-le !

Budget écono-viande, légumineuses et légumes congelés… locaux!
par Louise Boulanger

Je fais un peu la même chose sauf que moi c’est de la viande surgelée qui m’est livrée à domicile par un boucher qui à la base approvisionne les restos.

Tout est empaqueté sous vide et on peux faire adapter selon nos besoins. Exemple : comme nous sommes deux, je fais mettre les saucisses ou le bacon en demi-livre, l’été j’achète des galettes de boeuf haché individuelles, si j’en ai besoin de 2 ou 3 pour faire les hamburgers, je ne suis pas prise avec le reste. J’ai aussi du poisson et du poulet.

Ce n’est pas moins cher qu’à l’épicerie mais j’ai une bien meilleure qualité de viande et pas de perte. On peux modifier le plan proposé qui donne une bonne idée proportions à acheter. En fait la viande qui devrait durer 3 ou 4 mois m’en dure souvent 6 vu que, à l’occasion, on mange à l’extérieur et on fait un repas de soupe par semaine. Le midi j’apporte souvent des plats de légumineuses. Je cuisine souvent des plats cuisinés la fin de semaine, plats cuisinés qui ont un remplissage de légumes et féculants et diminue notre consommation de viande. Comme je n’ai pas de voiture ça me permet l’hiver de faire mon épicerie aux 2 semaines. Pour ce faire j’utilise les légumes congelés l’hiver. Certains vont lever le nez mais moi je leur trouve certains avantages : ces légumes ont été cultivés au Québec.

Ils sont surgelés et emballés tout de suite après leur cueillette ce qui n’est pas le cas des légumes qui nous arrivent par camions des USA et du Mexique et qui ont un énorme coût environnemental ne serait-ce que pour la pollution produite par leur transport et qui ont voyagé plusieurs jours avant de se retrouver sur nos tables. L’été je retourne au frais produit ici.

L’idéal serait le bio produit ici et surgelés pour être consommé l’hiver. On mangerait nos propres choses et on créerait de l’emploi ici. L’idéal serait d’avoir du frais produit ici à l’année mais que voulez-vous on ne réussi pas encore à faire de la salade dans 3 pieds de neige, qui sait peut-être qu’avec le réchauffement de la planète cela viendra un jour!

En faisant mon épicerie aux deux semaines j’économise mon énergie en me sauvant d’une soirée à l’épicerie et mes sous (on est moins tenté par toutes sortes de choses et je ne paie qu’un taxi pour revenir chez-moi).

Bonne journée à vous et… bon appétit!

OGM

Un site Internet dédié aux OGM

Qu’est-ce qu’un OGM? En trouve-t-on au Québec? À quoi servent-ils? Qui contrôle leur développement et leur commercialisation? Quels sont les risques pour la santé et l’environnement? Voilà des questions auxquelles les internautes du Québec auront des réponses. Le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) vient de mettre en ligne un tout nouveau site Internet dédié aux organismes génétiquement modifiés (OGM). En se rendant au www.ogm.gouv.qc.ca , les internautes pourront obtenir de l’information rigoureuse, compréhensible et basée sur l’état actuel des connaissances.

Pour les gens qui n’ont pas accès au cyberespace, une brochure est maintenant disponible dans les présentoirs des ministères et organismes ayant participé au projet, c’est-à-dire le MAPAQ, le ministère du Développement économique et régional et de la Recherche, le ministère de l’Environnement, le ministère de la Santé et des Services sociaux, l’Office de la protection du consommateur et la Commission de l’éthique de la science et de la technologie. La brochure sera également offerte dans les bureaux de Communication-Québec ainsi que dans les CLSC.

Source : http://www.laterre.ca/?action=detailNouvelle&menu=§ion=manchette&idArticle=2022
Contact : redaction@laterre.ca

Organisation

Par Sophie Legault

Organiser son nouveau mode de vie est bien souvent ardu.

Vous vous questionnez : Par où commencer? Comment couper les dépenses? Dire non à quoi?

Autrefois, on n’appelait une maison un ménage; maintenant c’est le bordel! Un très bon point de départ pour commencer à pratiquer consciemment la simplicité volontaire, c’est de faire un inventaire de vos avoirs en passant en revue chaque objet dans chaque pièce. Triez, donnez, recyclez.

Sachez qu’une maison bien organisée vous permet d’éviter de dépenser inutilement. Vous avez besoin d’un objet en particulier, vous savez que vous l’avez, mais où ? Vous déduirez qu’il est préférable d’aller au magasin pour en acheter un autre plutôt que de le chercher. Cette attitude est très répandue et fait rouler l’économie bien sûr, mais à la longue, cela peu avoir une répercussion directe sur votre votre espace disponible et votre stress.

Si votre voiture rouille dehors parce que votre garage sert de débarras, si vous criez après vos enfants pour qu’ils ramassent leur chambre, si vous n’osez plus ouvrir une armoire sans casque de protection ou si les mitaines du p’tit dernier ont passé l’été sur la table da la cuisine, alors votre maison est sûrement surchargée d’objets inutiles qui encombrent votre espace, nuisent à votre paix familiale et rendent votre portefeuille plus léger que vous ne le souhaitiez.

L’organisation résidentielle permet donc de retrouver espace, temps et argent.

Sophie Legault est organisatrice depuis plusieurs années. Passionnée par son travail et dynamique, elle est reconnue pour le respect de ses clients, pour donner des conseils pratiques et économiques et pour son travail efficace, honnête et rapide. Elle est membre de l’association des organisateurs professionnel depuis mars 2002. Elle a été chroniqueuse à l’émission Le Grand Ménage sur Canal Vie. Elle est aussi l’auteure du livre « Vaincre le désordre, le comprendre pour l’éliminer » aux Éditions Publistar.

Partage

Aujourd’hui pour avoir l’air riche, on ne sort pas un rouleau d’argent. On montre une carte en plastic! Anciennement, si quelqu’un voulait montrer qu’il avait de l’argent, il devait se promener avec sa pile de piastres. Mais aujourd’hui. il sort une carte, pour montrer que c’est son argent qui se promène avec lui. Le marchand, lui, a tellement confiance dans votre carte, qu’il est sûr que votre argent va passer dans son compte de banque…

Plus on vieillit, plus on devient craintif. On voudrait avoir toujours plus d’argent et on surveille le peu qu’on a comme la prunelle de ses yeux…

Je rappelle que quand j’étais jeune, ce n’était pas pour moi de partager. Peut-être parce que j’avais pas grand-chose. Mais surtout parce que nos parents nous avaient à partager entre frères et soeurs. Le partage n’a jamais appauvri personne. Je dirais que le partage, c’est comme la modération. C’est quelque chose qui donne meilleur goût à ce qu’on a.

C’est curieux à dire, mais cela m’a fait penser à l’évangile. En fait, c’est pas si curieux, parce que Jésus, dans l’évangile, souvent de l’argent. Tout le monde sait qu’il nous a dit de partager notre argent avec ceux et celles qui sont dans le besoin on veut avoir un trésor dans le ciel. Je n’ai jamais lu ça ailleurs. C’est peut-être pour cela que c’est dit aussi que pour faire partie du royaume, il faut redevenir comme des enfants. y a des choses qui sont claires quand on est des enfants. Après, s’embrouille terriblement. Pourtant, quand on était jeune, on était heureux, même si on n’était pas riche. Peut-être que dans la vie, on se fatigue d’être heureux. Cela expliquerait bien des choses.

Produits équitables

Et si… la solution du problème de la faim dans le monde était à notre portée?
Et si… la solution en était une de solidarité humaine simple à réaliser?
Et si… Et quand allons-nous le résoudre?Notre mode d’alimentation a mis la planète entière dans une situation précaire. Cette alimentation carnivore est eacute;e en grande partie sur le bœuf, et à un degré moindre sur le porc et le poulet.

La production de bœuf nécessite 80 fois plus d’eau que celle de la pomme de terre ou de la banane et, à des pourcentages légèrement différents, de tout autre végétal comestible. Le bétail contribue bien plus à la pollution de l’eau que les déchets combinés de toutes nos industries de tous nos égouts. Non seulement les élevages modernes consomment l’eau – ressource de plus en plus rare et coûteuse – mais ils également ses plus grands pollueurs, contaminant les nappes phréatiques et détruisant la faune aquatique. Cette pollution n’est pas uniquement due aux déjections animales, mais aussi et surtout à la quantité énorme de médicaments administrés à ces animaux, notamment les antibiotiques.
L’administration de ces médicaments est rendue nécessaire, essentiellement à cause des conditions d’élevage. Une très forte proportion des animaux sont malades quand ils arrivent à l’abattoir. Un tiers de la pêche est destinée à la nourriture des animaux d’élevage. 80 % des cultures servent à nourrir les animaux d’élevage. L’élevage nécessite 50 fois plus terrains cultivés que l’agriculture pour l’équivalent en nourriture.
Les terres de plus en plus traitées avec des produits chimiques s’appauvrissent , la couche d’humus s’amincit et les exploitants rajoutent encore plus de produits chimiques.

Les terres se transforment en déserts. Ici ou dans le Tiers-Monde, des pans entiers de forêts sont détruits pour créer de nouvelles cultures. Au Costa Rica, comme dans les autres pays tropicaux, la couche d’humus est si mince qu’elle est épuisée en 5 ans et que la désertification suit entre 2 et 3 ans plus tard: c’est un modèle accéléré de ce qui se passe dans les zones tempérées. On arrache plus loin quelques nouveaux hectares à la forêt et on recommence. Ce phénomène se produit à beaucoup d’autres endroits, raréfiant ainsi les « poumons » de la planète.

Dans les pays du Tiers Monde, les terres cultivables sont de plus en utilisées pour l’élevage destiné aux pays riches, pendant que les populations locales meurent de faim parce qu’elles ne peuvent cultiver les céréales nécessaires leur nourriture. Quand les sols seront épuisés, les multinationales laisseront des déserts aux survivants. À cela s’ajoute évidemment, la pollution causée par l’énorme quantité d’énergie utilisée des différentes étapes de production, de réfrigération de transport. Les problèmes, nombreux et complexes, affectent l’air, l’eau, le sol, le sous-sol, la forêt, la faune, la flore et les vies humaines qui en dépendent.

Mais la solution est simple : diminuer la consommation de viande! Nous demandons donc à chacun-e de réduire sa consommation de viande d’élevage de façon progressive mais continue, jusqu’à arriver à deux repas par semaine et ce, partout dans le monde dit bien « nanti ».

Une action simple, efficace, citoyenne, qui ne nécessite pas d’intervention des gouvernements : la solution est… dans notre panier d’épicerie !

Relations interpersonnelles

Par François Pelletier

Une des conséquences de la course folle de nos vies actuelles est que nous n’avons plus de temps pour les activités « non productives ». Parmi les activités qui nécessitent du temps, se retrouvent nos relations avec les gens – notre famille, nos amis, nos voisins et des étrangers. Nous avons peur de ce que nous ne connaissons pas.

Comment s’étonner alors que se développe l’individualisme dans un contexte où les gens n’ont plus le temps pour se connaître? Comment briser cette chaîne de l’isolement, de l’individualisme endurci qui nous appauvrit?

Santé

Par François Pelletier

Être malade coûte cher, et de plusieurs façons. Bien sûr il y a les frais médicaux, défrayés pour la plupart par l’état (du moins au Québec), mais il y a aussi coûts associés à la privation – de la jouissance notre corps d’une part, et du temps que nous perdons d’autre part. En plus de ces coûts, il y a bien sûr les frais pour médicaments traitements et appareils médicaux pour soins à maison. Je ne crois pas que personne désire vraiment être malade, mais voulons-nous vraiment faire ce qu’il faut pour être en santé? La santé est beaucoup plus qu’une absence de maladie, et c’est de ce sujet dont nous parlerons ici.

Il n’est pas notre intention de faire de ce site une référence médicale – il existe de nombreux sites excellents qui répondent à ce besoin. Mais force nous est de constater que la santé est un sujet qui touche chacun d’entre nous et qu’il est utile d’examiner les avenues disponibles pour conserver notre corps en bonne santé.

Les deux aspects suivants nous intéresseront plus particulièrement :

  • L’alimentation – Comment peut-on, à peu de frais, se nourrir convenablement? Que penser de tous ces suppléments alimentaires qu’on nous dit avoir besoin?
  • L’exercice – Est-il nécessaire de prendre un abonnement dans un gymnase pour bouger suffisamment? Comment peut-on intégrer l’exercice dans notre quotidien et ce, gratuitement? Combien d’exercice est-il nécessaire de faire pour conserver sa santé?

Les secrets de santé du peuple Hunza
Par François Pelletier

En fouillant dans une boutique de livres usagés, comme je le fais souvent, mon regard a été attiré par un livre particulier. Il s’agit de « Secret to Hunza Superior Health », écrit en 1989 par Carl Classic. Je connaissais le peuple Hunza pour en avoir entendu parler brièvement lors de mes nombreuses lectures sur la santé. La lecture de ce livre m’a fasciné et je me propose ici de vous présenter brièvement le peuple Hunza, ainsi que les dix secrets qui leur ont permis de se maintenir dans une santé prodigieuse et ce, jusqu’à un âge avancé.

Si je désire en parler ici, sur un site voué à l’étude de la simplicité volontaire, c’est que j’ai découvert à la lecture de ce livre, que conserver une excellente santé est sans doute beaucoup plus simple qu’on essaie parfois de nous le faire croire.

Qui sont les Humzas?

Les Hunzas sont un peuple qui vit dans les montagnes, au nord du Pakistan. Ils sont réputés ne pas connaître la maladie, la fatigue ou les maux de tête. Ils vivent couramment jusqu’à plus de cent ans, maintenant leurs capacités physiques, mentales et sexuelles pratiquement intactes. À tout âge, ils travaillent, agissent et pensent comme lorsqu’ils avaient trente ans. Il n’est pas aisé de savoir ce qui est vrai et ce qui est légende les Hunzas. Mais une chose est certaine, ils ont une longévité et une santé exceptionnelles, conditions suffisantes pour en faire un sujet d’étude intéressant.

Pourquoi sont-ils tellement en santé?

D’abord, il est important de signaler que les habitudes de vie des Hunzas ne leur ont pas été inspirées par les dieux et n’ont pas non plus été découvertes à force de recherches scientifiques. La condition de vie même dans laquelle trouve ce peuple les a amené à agir comme ils le simplement, sans trop y penser. Vous comprendrez mieux ce dont parle en lisant la suite. Commençons donc, ensemble, l’exploration des dix facteurs clés qui expliquent la santé exceptionnelle des Hunzas.

De l’air frais – L’air est un des éléments les vitaux à la survie de l’être humain. Sans air, nous ne pouvons survivre que quelques minutes. Les Hunzas ont chance de vivre dans les montagnes, loin de toute « civilisation » susceptible de polluer leur air. La qualité de l’air qu’ils respirent chaque jour est donc exceptionnelle. Étant donné qu’ils vivent et travaillent majoritairement à l’extérieur, ils respirent chaque jour une grande quantité d’air frais et pur qui oxygène chacune de leurs cellules. Sans déménager à la campagne ou en montagne, nous pouvons nous assurer de respirer de l’air frais de deux façons: en passant du temps dans la nature le plus souvent possible, et en nous entourant de plantes! Les plantes sont reconnues pour leurs capacités de filtrer l’air de ses polluants. Ayez donc une abondance de plantes au bureau et à la maison. Ne vous gênez pas non plus pour ouvrir les fenêtres fréquemment afin de changer l’air vicié de l’intérieur pour du nouvel air bien frais de l’extérieur.

De l’eau pure et fraîche – L’eau est sans doute le deuxième plus important élément à la survie de l’être humain. Le corps en est constitué à plus de 85%. C’est donc l’élément de construction principal et nous ne pouvons vivre plus que quelques jours sans eau. Les Hunzas puisent leur eau dans des sources qui coulent des montagnes enneigées. Cette eau est filtrée naturellement par la végétation, les pierres et le sol. C’est donc une eau de qualité exceptionnelle, non polluée et chargée de minéraux. De plus, cette eau sert également à arroser les cultures, ce qui ajoute à la qualité des aliments qu’ils cultivent. L’eau du robinet que nous buvons est chargée de produits chimiques destinés à tuer les bactéries qui pourraient s’y trouver. L’eau d’un puits artésien semblerait plus indiquée, plus pure, mais il n’en est plus ainsi. Les produits chimiques répandus au sol pour l’agriculture et autres activités se fraient un chemin jusqu’à la nappe phréatique d’où nous puisons l’eau du puits. Elle n’est donc plus aussi pure qu’avant. Les deux dernières alternatives sont l’eau de source et l’eau distillée. Laquelle utiliser? Les experts ne s’entendent pas sur ce point. Je crois que l’eau la moins transformée, la plus naturelle possible est sans doute un choix judicieux. À vous de choisir!

Une alimentation saine et naturelle – En plus de l’air et de l’eau, notre corps a besoin de nourriture pour se construire, se réparer et bouger. Je vous parlerai ici non pas de ce que devrait être l’idéal en alimentation, mais plutôt des habitudes alimentaires qui permettent aux Hunzas de conserver une santé exceptionnelle. Comme la montagne ne leur offre que peu de pâturages, les Hunzas gardent peu d’animaux et mangent très rarement de la viande. Les grains constituent une bonne part de leur alimentation. Comme la saison chaude est courte, ils ne peuvent se permettre de donner du grain à la volaille. Le poulet et les oeufs sont donc assez rares également. Le mode de vie « primitif » qu’ils pratiquent ne permet pas d’ajout de produits chimiques dans la nourriture. Le grain leur sert à fabriquer un pain de grain entier qui ressemble à une pâte à pizza – le « Pain Hunza ». En plus du grain, les Hunzas cultivent une variété de légumes, de fruits, de laitues et d’herbes diverses. Leur diète se compose donc de mets végétariens à 98%. Les Hunzas utilisent très peu la cuisson et la plupart des aliments sont consommés crus, comme la nature les présente. De nombreuses recherches ont démontré les vertus d’un régime à base de végétaux crus. En résumé donc, une alimentation principalement végétarienne, composée d’aliments crus variés, de grains entiers, noix et légumineuses semble assurer le maintien de la santé des Hunzas. Signalons que tout ce qu’ils consomment est « biologique », non transformé, et non additionné de substances chimiques.

Une abondance d’exercice – Dans les montagnes de la région du Hunza, il faut travailler dur pour se procurer de quoi manger. Il faut d’abord parcourir des kilomètres de sentiers montagneux pour arriver aux champs. Les Hunzas cultivent selon une méthode dite « en plateaux », car la montagne ne leur permet pas de cultiver de grands champs plats. Ils ne disposent pas non plus de machinerie, qu’ils auraient de toute façon bien du mal à déplacer entre les champs. Tout le travail se fait donc à la main. Aucune distinction n’est faite en ce qui concerne le travail – jeunes et vieux, hommes et femmes travaillent tous quotidiennement à cultiver les champs. Depuis les hommes des cavernes, l’humain a été très actif physiquement, n’ayant d’autre choix pour assurer sa subsistance. L’homme moderne est souvent assis, pendant que des machines cultivent les champs, ailleurs, quelque part. Ce manque d’exercice entraîne de nombreux problèmes de santé, dont l’obésité, qui est un véritable fléau en Amérique du Nord. N’ayez pas peur de bouger. Si vous n’occupez pas un emploi qui vous permette de bouger physiquement, profitez de chaque occasion qui vous est donnée dans la journée pour faire de l’exercice. Marchez, courrez, jardinez, grimpez les marches rapidement, portez vous-même vos sacs à l’épicerie, stationnez plus loin au supermarché. Nul besoin de vous abonner à un centre de conditionnement physique coûteux, vous pourrez trouver des occasions partout dans votre quotidien pour bouger et ne vous sentirez que mieux. N’oubliez pas non plus les sports « gratuits » (ou presque) tels que la bicyclette, la marche en forêt, la course à pied et le patin à roues alignées. Grimpez aux arbres, faites des pirouettes dans le gazon – amusez-vous, et bougez comme quand vous étiez petits!

Un sommeil adéquat – Les Hunzas ne se posent jamais de questions sur les heures de sommeil idéales. Depuis toujours, ils se couchent à la tombée de la nuit et se lèvent tôt, au lever du soleil. Leur esprit est libre et clair et ils dorment profondément une moyenne de six heures par nuit. S’il arrive qu’ils ressentent de la fatigue dans la journée, ils font une courte sieste, tout simplement. Essayez pendant quelque temps de vous accorder au rythme de la nature, en vous couchant à la tombée de la nuit, et en vous levant avec le soleil. Voyez comment cela modifie votre niveau général d’énergie. Profitez-en pour regarder le soleil se lever – un plaisir presque divin tant il est simple et pur. Lorsque vous ressentez de la fatigue, écoutez votre corps et faites une pause ou même un petit somme. Votre corps sait combien de repos il requiert. Faites-lui confiance.

Du soleil, quotidiennement – De nombreuses études ont démontré l’effet du soleil sur la santé physique et mentale de l’être humain. L’être humain privé de soleil tend à devenir déprimé plus facilement qu’un autre, qui reçoit quotidiennement de la lumière solaire. Les Hunzas vivent majoritairement à l’extérieur et bénéficient donc d’une lumière naturelle abondante. Plusieurs d’entre nous ont adopté un rythme de vie qui fait en sorte que nous passons de belles journées ensoleillées à l’intérieur dans un bureau climatisé et éclairé par des néons, pour ensuite en sortir le soir, quand le soleil se couche. Profitez des moments que vous avez pour sortir dehors, prendre de l’air frais et de la lumière solaire (même lorsque les nuages voilent le soleil). Voyez comment cela influence votre moral et votre teint. Je ne parle pas ici par contre de « faire la crêpe » au soleil pour vous bronzer la peau. Nous savons tous les effets d’une surexposition au soleil. Je parle ici simplement d’une exposition modérée, quotidienne la lumière naturelle du soleil.

Un jeûne occasionnel – Le climat et la géographie du Hunza rendent difficile l’agriculture, et il arrive que la nourriture vienne à manquer pour de courtes périodes, fréquemment au printemps avant la première récolte. Plutôt que de lutter, les Hunzas ont établi un jeûne annuel à cette période. Le corps réagit à l’absence de nourriture en puisant dans les réserves de tissus gras et en nettoyant l’organisme des déchets qui y sont accumulés. L’organisme n’étant plus occupé à digérer, il peut alors concentrer son énergie vers des activités de purification et de nettoyage. Dans une société telle que la nôtre où les abus alimentaires sont chose courante, un jeûne occasionnel constitue un moyen efficace de purifier l’organisme – de le désengorger. Je ne parlerai pas plus longtemps de la manière et des vertus du jeûne. Il existe une littérature abondante sur le sujet de même que de nombreux sites sur l’internet.

Une sensation d’être aimé et utile – Une étude le peuple Hunza a révélé que la grande majorité des adultes âgés de 80 ans et plus étaient mariés et l’avaient été toute leur vie. Toute leur vie durant, ces couples bénéficient de l’amour, du support et de l’affection de leur conjoint. Chez les Hunzas, les adultes les plus âgés vivent invariablement avec leur famille. Il est courant de voir trois ou même quatre générations vivant sous un même toit. L’adulte le plus âgé y occupe une place de choix, étant considéré comme source de sagesse, d’expérience et de bon conseil. La parole d’une personne âgée est donc prise très au sérieux. Il n’y a pas non plus de retraite chez les Hunzas. Tout le monde participe activement à la bonne marche de la communauté, et est donc utile toute sa vie. Le plus étonnant, c’est que les Hunzas conservent la plupart de leurs facultés physiques, mentales et sexuelles jusqu’à un âge très avancé. Est-ce le cas dans nos sociétés dites « évoluées »? Comment faisons-nous sentir à nos proches qui vieillissent qu’ils sont aimés, utiles et importants? Doit-on voir un lien entre le traitement que nous réservons à nos personnes âgées et le dépérissement rapide de beaucoup d’entre eux? Je vous laisse juge de ces quelques questions.

Un stress limité – Vous serez sans doute d’accord avec moi si je vous dis qu’une vie passée dans une région montagneuse, entourée de végétation, où règnent le calme et l’air frais et la simplicité est très réduite en stress. Une alimentation saine, un sommeil régulier et réparateur, une bonne dose de lumière naturelle – tous ces éléments contribuent à faire des Hunzas un peuple calme et en santé. Dans de telles conditions, qui ne voudrait pas vivre jusqu’à plus de cent ans? En comparaison, nos vies sont remplies de stresseurs qui nous pressent de tous les côtés. La journée typique de beaucoup d’entre nous est une succession d’évènements stressants: se lever à l’heure pour aller travailler, se vêtir convenablement pour le contexte de notre travail, se frayer un chemin dans le trafic, terminer la besogne en retard, préparer le souper pour les enfants, accomplir les tâches ménagères dans la soirée, négocier avec le conjoint qui, lui aussi est fatigué de sa journée. Prenez du temps chaque jour pour simplement être. Appréciez l’environnement autour de vous. Respirez, faites de la méditation, du tai-chi, ou n’importe quoi d’autre pour réduire le stress dans votre vie. Voilà le secret d’une vie longue et agréable.

Une absence de gourmandise et d’envie – Nous avons été conditionnés à vivre dans l’avoir plutôt que dans l’être. Ainsi, nous voulons toujours plus de biens, de confort, de services, etc… Mais en y regardant bien, avoir plus ne donne souvent pas le résultat escompté. Nous pourrions croire que celui qui possède beaucoup de biens en désire moins, puisqu’il en a amplement. Pourtant, c’est souvent l’inverse qui se produit – plus on en a, plus on en veut. Cette course sans fin ne semble pas aboutir au bonheur véritable et durable que nous recherchons. Les médias et la publicité nous tiennent continuellement informés des derniers biens et services à la mode dont nous avons apparemment besoin. Nous finissons par croire que nous serons malheureux tant que nous n’aurons pas ceci ou cela. Les Hunzas possèdent très peu de choses – non par choix, mais parce qu’il n’y a tout simplement que peu de choses disponibles. L’influence des médias et de la publicité ne les a pas atteints, car aucun moyen moderne de communication n’était disponible jusqu’à récemment. Possédant tous à peu près la même chose – c’est-à-dire pas grand-chose – le désir de possession est passablement réduit chez les Hunzas. Ils partagent tous avec nous, le plus grand cadeau: cette planète qui nous nourrit, nous abrite et nous ravit de sa beauté infinie. Cessez de vouloir posséder toujours plus. Vous êtes déjà riche. Concentrez-vous sur quelque chose de plus grand encore: être.

En conclusion

Mon intention ici n’était pas de rédiger un traité de médecine ou de nutrition, ni de prétendre offrir la meilleure voie vers la santé parfaite. Je crois cependant que nous rejetons parfois du revers de la main des modes de vie que l’on qualifie de « primitifs » ou « dépassés », en oubliant que ces modes de vie nous ont permis de survivre plusieurs milliers (millions?) d’années en harmonie avec notre belle planète. Peut-on en dire autant de nos modes de vie dits « modernes »?

Spiritualité

Par François Pelletier

Depuis des milliers d’années déjà, les religions du monde parlent de l’encombrement matériel comme d’un obstacle au développement spirituel. Le quête de richesse matérielle est considérée comme une illusion, une chimère emporte notre esprit dans un tourbillon qui nous éloigne l’essentiel.

Pour plusieurs, la simplicité volontaire s’intègre dans un cheminement spirituel, une recherche de soi, de la vérité, de l’essentiel de la vie. C’est dans cet esprit que Henry David Thoreau a entrepris son périple dans les bois, qu’il a magnifiquement décrit dans « Walden ». C’est aussi dans cet esprit que les moines boudhistes revêtent la robe pourpre et abandonnent jusqu’à leur chevelure. C’est finalement une quête de la vérité qui poussa aussi Gandhi à proner le dépouillement.

Voici ce qu’enseignent plusieurs religions du monde à propos de la simplicité et du dépouillement (1):

  • Sagesse amérindienne – « Aussi misérables que nous puissions sembler à vos yeux, notre bonheur est incomparable au vôtre, car nous sommes très contents du peu que nous possédons. »(Chef MicMac)
  • Boudhisme –  « Celui qui, dans ce monde, transcende ses désirs matériels, verra sa souffrance tomber, comme une goutte d’eau d’une fleur de lotus. »(Dhammapada, 336)
  • Christianisme – « Il est plus aisé pour un chameau de passer par le chas d’une aiguille, que pour un homme riche d’entrer au royaume de Dieu. »(Mathieu 19:23-24)
  • Confucianisme – « Excès et manque sont également condamnables. »(Confucius, XI.15)
  • Grèce antique – « Rien en excès. »(Inscription à l’Oracle de Delphi)
  • Hindouisme – « Celui qui vit complètement libre de désirs, sans attentes, atteint la paix. » (Bhagavad-Gita, II.71)
  • Islam – « La pauvreté est ma fierté. » (Muhammad)
  • Judaïsme – « Ne m’accordez ni pauvreté, ni richesse. »(Proverbes 30:8)
  • Taoïsme – « Celui qui sait qu’il en a assez est riche. »(Tao Te Ching)

(1) Traduction libre. Source : Center for A New American Dream

Quelques sites

  • Unisson06 – Le but d’Unisson06 est de réunir des personnes investies dans une recherche spirituelle, mêlant compréhension du moi et compréhension du monde. De proposer une voie spirituelle authentique pour l’occident, au delà des dgomes religieux et scientistes, mais en puisant à l’essentiel de leurs apports respectifs.
  • Les Missionnaires OMI – Un article sur la « pauvreté volontaire »et le rôle qu’elle joue pour les missionnaires
  • L’Esprit de Pauvreté – Un texte de Gabriel HUAN sur l’esprit de pauvreté tel que décrit et vécu par St-François d’Assise

Lieux de retraite

Le don de la pauvreté
par René Labelle

Le pouvoir sur l’univers, la connaissance de tous les mystères, la beauté, l’immortalité, la gloire; tout bien a été donné par le Père de Jésus (Col, 1, 15-19).

Avant de parler de la pauvreté ou de renoncement volontaire partout présent dans la Bible, nous avons à nous rappeler ces choses, c’est-à-dire la plénitude du Père donnée à Jésus et la plénitude de Jésus donnée à son tour à chacun de nous. Tel est le fondement de notre pauvreté et, à moins de savoir cela, on ne pourra comprendre pourquoi nous sommes heureux dans le dénuement. Conçue et vécue en dehors de la plénitude du Père dans le Fils en nous, la pauvreté n’a aucune valeur. Il faut, quand elle résulte de l’ignorance et de l’injustice, la combattre par l’égalisation presque complète des salaires, l’éducation permanente, la décentralisation du pouvoir politique, la nationalisation des biens et des services essentiels. N’allons pas confondre la pauvreté, maladie d’un système économique, et la pauvreté, don de l’Esprit de Jésus.

Car la pauvreté selon l’Évangile est avant tout un don de Dieu; c’est la conséquence visible de sa plénitude en nous. Bien entendu, elle présuppose notre assentiment, mais elle ne résulte pas de notre effort. En d’autres mots, n’est pas pauvre selon l’Évangile qui veut; cela dépend de Dieu. La pauvreté appartient à Dieu avec tout le reste; il la donne à l’un et la refuse à l’autre, en toute liberté.

Nos pères dans la foi, comme saint-Paul, ont beaucoup souffert à cause de la pauvreté : fatigues et peines, veilles nombreuses, faim et soif, jeûnes fréquents, froid et dénuement, prison et lapidation ( II Co.,11, 23-28). Quelle souffrance leur a été épargnée? Mais, cette pauvreté, nos pères l’ont voulue, Dieu ne la leur a pas imposée. C’est librement qu’ils ont demandé à Dieu de partager leur pauvreté. Dieu n’impose pas comme condition pour être chrétien le don de tous ses biens aux pauvres; il nous laisse libres de le faire. Libres : pas tout à fait cependant puisqu’il nous dit qu’il est mieux de le faire que de ne pas le faire.

Nous vivons de plus en plus la sécurité d’emploi et des mesures d’assistance sociale considérables; la pauvreté ne se présente plus sous la forme radicale et simple à la saint François, sauf encore quelques exceptions. Par pauvreté on n’entend plus aujourd’hui exactement la même chose qu’hier : liquidation de notre avoir et privation de tout revenu assuré d’avance, autrement il faudrait sortir du système politique et économique de tout le monde.

Pourquoi un homme d’affaires n’aurait-il pas le droit, s’il aime Dieu, de recevoir le don de pauvreté? Joseph, Esther, David, Daniel et tant de sages rencontrés dans les cours des rois, auteurs des livres de l’Écriture, tous appelés à travailler dans des fonctions complexes et accaparantes, ont-ils été des hommes de moindre foi que les reclus du désert?

A mon avis, la mise en commun d’une partie de nos revenus s’impose, au nom de la pauvreté, à chacun de nous, dans la mesure de notre amour pour Jésus qui a été pauvre et qui a partagé le peu qu’il avait. Sans aller jusqu’à mettre en commun tous les biens, comme certains premiers chrétiens – chose possible à quelques-uns d’entre nous seulement – nous sommes invités par la vie à renoncer, pour la communauté, à une part de nos revenus ( He, 12,16). Qui parmi nous sait son degré de détachement réel à moins de sacrifier, sur un signe de Dieu, un bien important de l’existence quotidienne?

Autre forme de pauvreté : faire sienne la cause des marginalisés : prisonniers politiques, victimes de l’exploitation des grandes compagnies, filles et fils exclus de leur famille, étudiants et étudiantes congédiés, prophètes rejetés des leurs, enfants exceptionnels mis à part dans des classes spéciales. Nous hésitons à comparaître en public avec les marginalisés, envoyés par Dieu, ou bien nous optons pour tel marginalisé plutôt que pour tel autre. Nous oublions, ce faisant, que Dieu, lui, ne fait pas exception des personnes.

Pour conclure. La pauvreté ne se substitue pas à la recherche de la charité. Elle la sert humblement. Jésus nous a dit : « Ne vous inquiétez donc pas, en disant; ‘Qu’allons-nous manger? Qu’allons-nous boire? De quoi allons-nous nous vêtir?. Chercher d’abord le Royaume et la justice de Dieu, et tout cela sera donné par surcroît.’ »(Mt., 6, 31-33).

Une personne tendue vers la recherche de la charité expérimente combien la pauvreté évangélique ne peut être que joyeuse par la liberté qu’elle donne. Sans exagérer, on peut dire que pour elle le voeu de pauvreté c’est l’engagement à rester libre coûte que coûte.

Temps

Par François Privé

Le temps a ceci de particulier qu’il est limité. Chaque être humain sur cette planète dispose de 168 heures par semaine pour accomplir l’ensemble de ses activités. Il s’ensuit donc la constatation suivante : le temps est une denrée précieuse.

Une des raisons qui pousse nombre de personnes à simplifier leur vie est cette volonté de récupérer une partie de ce temps, pour ensuite l’utiliser à des activités qui leur importent vraiment.

Voici comment j’explique cette motivation :

Plus de temps pour la famille

Inutile de fouiller de long en large dans les bibliothèques de psychologie pour prendre conscience du fait que les enfants, pour bien se développer, besoin de la présence aimante et attentive de leurs parents. De très nombreuses pathologies psychologiques sont reliées à l’absence de l’un ou des deux parents auprès de l’enfant ou encore au manque d’affection en général. De nombreux articles sur le site internet de Psychomédia traitent de plusieurs de ces conséquences tristes de l’absence des parents. On y accèdera en effectuant un recherche sur les thèmes « absence parentale » et « présence parentale »…

Et le plus fou, c’est que si les parents passent autant de temps au travail, loin de leurs enfants, et donc aussi à décompresser comme des zombies en maugréant contre les enfants qui jouent, c’est souvent pour s’assurer que leurs enfants ne manqueront de rien…

Or ce dont ils ont surtout besoin, c’est de leurs parents pour les aimer, les soutenir, les guider, et pour jouer. En adoptant un mode de vie qui coûte 20% moins cher, on peut travailler 20% moins souvent, et passer une part du temps ainsi économisé à sourire et à déclarer son amour à ses enfants plutôt qu’à son patron.

Plus de temps pour les loisirs

En consacrant moins de temps à gagner, à gérer ou à dépenser de l’argent, on peut en passer plus à accomplir les activités auxquelles on croit, ou dans les loisirs créateurs qui nous permettent de nous dépasser nous même.

En guise de loisir, bien des Nord Américains se contentent de passer leur peu de temps libre devant la télévision, à gober des publicité dont l’objectif principal est de nous convaincre que nous sommes malheureux, et que le chemin du bonheur se trouve dans quelques achats stupides. Comment se surprendre d’un tel tableau lorsqu’on observe la quantité d’énergie gaspillée pour gagner toujours plus d’argent. Vidé de ses forces, le travailleur s’affale dans son fauteuil, repousse les demandes de ses enfants qui veulent jouer dehors, et leur achète à grand prix des appareils de jeux vidéo qui les occuperont, lui permettant de mieux recharger ses pauvres batteries usées à servir un patron ingrat. Et à force de troquer les sports d’extérieur contre des jeux vidéos, ses enfants deviendront des patates de sofa, et développeront toutes sortes de maladies civilisationnelles reliées à la sédentarité comme on le voit si bien aux USA, où les taux d’obésité infantile ne cessent de grimper.

Au lieu de cela, l’adepte de la simplicité volontaire limitera ses besoins matériels à l’essentiel, de manière à limiter ses besoins d’argent et donc à moins travailler, gardant toujours suffisamment de temps pour tout ce qui compte vraiment autour de lui : sa famille, ses amis, des loisirs créateurs dont il sera fier, le sport qui le maintiendra en santé, etc.

Transport

Il n’y a qu’à déambuler quelque temps dans une grande ville pour constater l’importance du transport dans nos vies. Le réseau routier, pourtant omniprésent dans le paysage, s’avère toujours insuffisant pour le nombre grandissant de véhicules qui y circulent. La voiture individuelle est devenue un symbole de liberté, de réussite, d’autonomie et de prospérité.

Mais ce mode de transport coûte cher, nous isole, et détruit l’environnement à un rythme accéléré. Selon une enquête du CAA, il en coûte plus de 7,000$ par an pour posséder, utiliser et entretenir une voiture. Cette mesure ne tient nul compte des coûts cachés du transport – les infrastructure routières, les dommages pour la santé résultant de la pollution et l’épuisement des combustibles fossiles. Bien sûr, cette voiture nous sert pour faire nos emplettes et voyager à l’occasion, mais la plupart du temps, c’est au travail qu’elle nous mène (où nous gagnons de quoi se la payer!).

Le plus étonnant est qu’alors qu’on use de la voiture pour le moindre déplacement, nous sommes plus que jamais en manque d’exercice. Plusieurs d’entre nous se déplacent même en voiture jusqu’au gymnase, pour y marcher quelques minutes sur un tapis roulant ou pédaler sur une bicyclette stationnaire. Plusieurs aussi ne lisent pas parce que, disent-ils, ils n’en ont pas le temps. Un trajet d’autobus ou de métro est justement un moment privilégié pour relaxer et dévorer un bon livre.

Notons tout de même quelques signes encourageants au niveau du développement des voies cyclables au Québec. Le transport en commun se développe également à un rythme lent, mais appréciable. Nous avons tous besoin d’un mode de transport, et il nous incombe de faire des choix intelligents à ce niveau.

Il existe de nombreuses façon de réduire le coût et l’impact sur l’environnement de nos moyens de transport. Plusieurs de ces moyens offrent en plus des occasions de faire de l’exercice, avoir plus de temps pour relaxer, et s’impliquer dans la communauté.

Autres ressources sur le même sujet :

  • Allo-Stop – Pionnier dans le domaine du co-voiturage au Canada.
  • CommunAuto – Une nouvelle façon d’avoir une auto !
  • Vélo-Québec – Un organisme privé sans but lucratif qui a pour mission d’encourager et de faciliter la pratique libre et sécuritaire de la bicyclette à des fins de loisirs, de tourisme et de transport, dans une perspective de promotion de l’amélioration du cadre de vie et de protection de l’environnement urbain et rural.
  • S.T.M. – Site de la Société de Transport de Montréal
  • Co-Voiturage Montréal – Un site qui met en contact les offres et les demandes de co-voiturage dans la région de Montréal.
  • Agence Métropolitaine de Transport – Un organisme qui a pour mission d’améliorer l’efficacité des déplacements des personnes en favorisant l’utilisation du transport en commun dans la région de Montréal.
  • La Fédération Québécoise de la Marche – organisme qui regroupe au Québec les clubs, les associations et les individus qui possèdent un intérêt commun pour la marche sous toutes ses formes.
  • Le Manifeste du RAVE – (Regroupement d’Action pour des Véhicules Écologiques) qui traite principalement des questions de transport, mais dans une perspective très proche des préoccupations de la simplicité volontaire et du RQSV.

Travail et alternatives

Les canadiens doivent travailler de plus en plus fort pour assurer leurs frais de subsistance et conserver une qualité de vie semblable à celle de leurs parents, indique un rapport rendu public par l’Institut Vanier de la famille, un organisme de recherche établi à Ottawa (http://www.vanierinstitute.ca/home_page_fr)

« Que partageons-nous en famille à la fin de la journée? » demande le directeur général de l’institut, Alan Mirabelli.
« Nous partageons nos restes : l’énergie, le temps et l’encouragement qui nous restent ».

La plupart des familles doivent travailler en moyenne un an et demi pour pouvoir payer leurs frais de subsistance annuels, précise le rapport (baisse du revenu des familles depuis 1992; l’endettement atteint des sommets records; le chômage diminue; les dépenses de consommation augmentent toujours; bond spectaculaire des dépenses de loisir etc.) qui tient compte principalement des statistiques les plus récentes provenant du recensement de 1996.

Cela signifie que les deux parents travaillent, ou que l’un travaille entre 65 et 80 heures par semaine pour payer les aliments, les vêtements, le logement, l’éducation et les loisirs, dit M. Mirabelli.

En 1997, le revenu familial moyen au Canada s’élevait à 55 628$, indique le rapport, citant Statistique Canada. La moyenne la plus élevée était de 61 110$ en Ontario et la plus faible était de 40 630$ à Terre-Neuve.

Selon Mme Judith Maxwell, présidente des Réseaux canadiens de recherche en politique publique, la surcharge de travail, ainsi que la course quotidienne entre la garderie, l’école et les autres activités, créent un niveau de stress et d’inquiétude élevé et pourraient affecter éventuellement les enfants.

Des recherches canadiennes récentes indiquent que les enfants qui n’ont pas été guidés dans leurs premiers contacts sociaux – pour apprendre à jouer avec les autres enfants et gérer leur colère, par exemple – peuvent connaître éventuellement des problèmes d’apprentissage. Dans certains cas, il existe une forte probabilité de délinquance dès l’âge de 13 ans, selon Mme Maxwell.

Mais il importe, précise-t-elle, de ne pas conclure que la surcharge de travail des parents entraîne automatiquement des problèmes pour les enfants.

Il est possible d’organiser le partage différemment et de faire appel à des membres de la famille. Un système de garderies plus abordables, ainsi que des congés parentaux et des congés de maladie adéquats sont cependant nécessaires pour aider à créer un équilibre entre le travail et le quotidien.

Selon Carole Vincent, de l’Institut de recherche en politiques publiques de Montréal, il est temps qu’Ottawa réforme la fiscalité des familles. Près de 20% des familles ne reçoivent aucune prestation fiscale, dit-elle.

Travail

Comment vous sentez-vous quand vous revenez à la maison après le travail? Êtes-vous plein d’entrain et content de votre journée ou vidés et prêt à vous affaler dans votre fauteuil pour regarder la télé? Avez-vous le sentiment de vous réaliser par votre travail, ou plutôt de perdre votre vie à la gagner?

Plusieurs d’entre nous avons appris à nous identifier à notre travail. Quelqu’un qui veut apprendre à nous connaître nous posera assurément la question: « Que faites-vous dans la vie? », à laquelle nous répondrons « Je suis …(notre métier) ». Mais ne sommes-nous pas beaucoup plus que notre travail? Il est fascinant de constater que malgré que nous nous identifions à notre travail, ce dernier ne corresponde pas entièrement à ce que nous sommes ou à ce que nous voulons être. Nous nous sentons souvent stressés, privés de temps pour nous-même, notre famille et les projets qui nous tiennent vraiment à coeur.

La Société des Loisirs

Les développements de la technologie étaient censés nous permettre de travailler moins et de vivre plus. Qu’en est-il de cette société de loisirs qu’on nous avait promise?

Au lieu de profiter du gain de productivité des entreprises, nous nous retrouvons avec des semaines de travail plus longues, des journées plus chargées et un niveau de stress sans précédent. L’explosion de la consommation a propulsé la demande pour des biens et services de toutes sortes à niveaux inégalés. Les entreprises produisent de plus en plus, avec de moins en moins de personnel. La mondialisation de l’économie vient compliquer encore plus le portrait du monde du travail.

Nombreux sont ceux qui en ont assez, qui sont fatigués d’accomplir des tâches démotivantes, dans des milieux où ils sentent qu’ils ont peu d’importance. Nombreux aussi, sont ceux qui veulent reprendre en main le contrôle de leur temps, préserver leur santé mentale et physique, et être plus présent auprès de leur famille. Nous recherchons tous un travail qui nous satisfasse vraiment, qui soit en phase avec nos valeurs, nos intérêts, nos rêves. Un travail qui nous permette de nous exprimer, de créer, de communiquer, de nous sentir utile et d’accomplir quelque chose.

De nombreuses occasions de travailler répondent à ces critères. Certaines sont bénévoles ou ne paient pas assez. Très souvent, le salaire est une motivation suffisante pour choisir un travail que l’on aime pas. La réalité est telle qu’il nous faut gagner de l’argent pour nous procurer des biens et services qui répondent à nos besoins.

Que faire, alors?

Un nombre croissant d’individus commence à voir un lien entre la somme des besoins à combler, le genre et la durée du travail que l’on doit faire. Pour combler peu de besoins, il faut travailler moins longtemps, et un petit salaire suffit. Ceci permet donc une grande liberté, la liberté de travailler où l’on veut, quand on veut. Cela permet aussi, et ce sans changer d’emploi, de réduire la durée de la semaine de travail au niveau qui nous convient. Plusieurs autres alternatives au travail traditionnel tel que le télé-travail, les horaires variables et le travail partagé permettent déjà de rétablir l’harmonie travail/famille.

Le marché du travail est encore rébarbatif à ces alternatives et il sera nécessaire que s’opère à long terme un changement de mentalité qui les facilitera. Ce changement s’opérera grâce à des travailleurs audacieux, qui oseront redéfinir les conditions d’un monde du travail réellement enrichissant, qui réponde au vrais besoins de notre société.

Travail et partage

Devons-nous, pouvons-nous, voulons-nous créer de l’emploi et diminuer le chômage en partageant le temps de travail? C’est la triple question que je désire aborder avec vous.La crise de l’emploi est devenue une caractéristique persistante de notre société. Certains nous annoncent que la reprise économique se fera sans reprise de l’emploi. Or, les souffrances et les inégalités causées par le chômage et la précarité du travail imposent de ne pas prendre pour acquis qu’il n’y a pas de place au travail que pour certains et que c’est tant pis pour les autres et leur dignité. Dans le manifeste « Sortons le Québec de l’appauvrissement, mars 1994 » on privilégie le partage du temps de travail comme une voie de solution parmi d’autres à ces inégalités. C’est ce que je veux approfondir ici.

Les différences qui nous éloignent les uns des autres

Le partage du travail se pose à chaque personne de façon radicalement différente selon sa propre situation personnelle. En effet, nous vivons entre nous des inégalités. D’une certaine façon, c’est malgré nous mais aussi par nous qu’elles se créent et se perpétuent.

Pour aller plus loin… Discutons-en ensemble…

Travaillons-nous? Pourquoi? Pour qui? Dans quelles conditions? À quel rythme et à quel salaire?

Combien de personnes composent notre unité de vie? D’où et de qui proviennent l’ensemble des revenus de notre ménage?

A quelle distance du seuil de pauvreté se situe notre niveau de vie?

Sur le plan du travail et de la richesse, avec qui vivons-nous des situations d’égalité dans notre milieu? Par rapport à qui vivons-nous des situations d’inégalités?

Certains et certaines d’entre nous ont un travail stable, correctement rémunéré, qui les place en position de pouvoir partager. D’autres vivent plutôt le manque, n’ayant pas de travail, ou exerçant un travail précaire, peu rémunéré. D’autres encore sont en mesure de créer, maintenir, décider ou gérer les conditions et l’environnement de leur travail. Ces différences entre nous sont en train de s’accentuer. Ainsi, au cours des années 1990, 20% des plus riches parmi nous ont accaparé 90% de l’accroissement du revenu moyen.

Or, il se pourrait que cette dérive qui nous éloigne les uns des autres ne soit pas que l’effet d’une crise, mais aussi d’une mutation majeure du monde du travail, liée entre autres à la mondialisation des échanges économiques et à l’usage répandu des technologies informatiques. Nous sommes dans une étape qui exige, dans un esprit de démocratie économique et de développement solidaire, que l’on tienne compte des aspirations, des besoins et de la réalité de l’ensemble des personnes. Il nous importe de ne jamais admettre que la richesse des uns se construise sur l’exclusion des autres.

Si nous voulons aller au-delà d’une pitié condescendance de ceux et celles qui possèdent envers ceux et celles qui ne possèdent pas, il nous faudra envisager le partage du temps de travail comme un projet collectif, en considérant les visions et les solutions des personnes sans emploi autant que celles des personnes qui sont en mesure de partager ou d’organiser le partage.

Travail et société

Avant de parler de partage du temps de travail, rappelons que dans notre société, c’est l’emploi salarié qui s’est imposé comme norme afin d’assurer la subsistance. Des personnes tirent ainsi le revenu nécessaire à la vie d’un ménage dans le cadre d’un emploi, où elles exercent un travail, pendant un certain temps, à un certain salaire. Tant que l’emploi était disponible en quantité suffisante, on s’est contenté d’aménager parallèlement des formes de sécurité du revenu plus ou moins généreuses comme l’assurance-chômage et l’aide-sociale pour permettre aux ménages de subsister dans les cas marginaux où l’accès à l’emploi était perdu, temporairement ou durablement.

Actuellement, les entreprises sont confrontées à une concurrence internationale débridée, où la course à des niveaux élevés de productivité passe par les réductions d’effectifs. Leurs ressources financières sont également mobilisées vers l’investissement dans la productivité, condition essentielle pour demeurer dans la course. Résultat : il n’y a pas nécessairement de lien entre la croissance économique et le développement de l’emploi. Les firmes qui, simultanément, annoncent de bonnes performances financières et des licenciements de personnel en sont une illustration.

Le travail sans les travailleurs et l’économie sans les personnes deviennent une norme. Le danger de cette formule est de ne pas envisager la réalisation du potentiel humain dans l’économie. Cette façon de penser, parfois rentable à court terme, ne peut conduire, à long terme, qu’à un dépérissement des collectivités et à une détérioration du climat social, bien plus coûteux à long terme.

Cette situation nouvelle appelle des moyens nouveaux, dont le partage du travail. En effet, les moyens traditionnels, où on fait varier les taux d’intérêt ou le niveau des dépenses gouvernementales ne suffisent plus à rétablir une situation se rapprochant du plein emploi.

Tout souhaitable qu’il soit, le partage du travail ne remplace pas l’objectif premier qui demeure le plein emploi. Si la diminution du temps de travail a pour conséquence la réduction globale de la masse salariale, ou la réduction du cercle des personnes sur lesquelles se répartit cette masse, elle ne remplit plus alors un objectif de partage. Au contraire, le partage du temps de travail vise à ce que le revenu global disponible et l’enrichissement collectif soient distribués plus justement sur un grand nombre de personnes.

La réalité de l’emploi est complexe et variable selon les circonstances. Elle invite à aborder la question du partage du temps de travail avec humilité, écoute et prudence. C’est à nous qu’il revient d’entendre les appels, d’analyser attentivement les situations concrètes à la lumière de ce en quoi nous croyons, pour déterminer ensuite des voies d’action réellement libérantes.

Troc

Il semble difficile d’imaginer qu’il existe une alternative à la consommation – à l’échange d’argent pour l’achat de biens et services. Pourtant, le troc est l’alternative par excellence les temps anciens. Dans le contexte actuel, le troc devient une façon de retrouver notre esprit de communauté et d’échange, en plus de réduire les intermédiaires notre travail et le fruit qu’on en retire.

Depuis quelques années, le troc s’organise. Le BECS (Banque d’échanges communautaires de services) est un exemple d’une telle organisation. Je vous présente ci-dessous quelques détails sur cet organisme, tels que fournis par un des membres du RQSV.

BECS, qu’est ce que c’est ?

  • Un organisme à but non lucratif.
  • Un réseau d’échanges de biens et de services (TROC).
  • Un mode de fonctionnement simple, souple, sympa, chaleureux.

Où peut-on s’informer ?

En s’adressant à BECS :

Adresse postale : 4273, rue Drolet, bureau 313, Montréal, H2W 2L7
info@becs.ca | http://becs.ca

Quels sont les services offerts ?

Dans BECS, on trouve de tout ou presque : massothérapie, acupuncture, naturopathie, croissance, coiffure, esthétique, cours, langue, traduction, cuisine, artisanat, production vidéo, graphisme, traitement de texte, informatique, menuiserie, recyclage, gardiennage, etc.

À l’adhésion, le nouveau membre offre un/des service/s selon sa compétence et ses intérêts. À partir de la « Liste des services offerts », liste mise à jour régulièrement, il choisit d’utiliser une/des heure/s de services. Ces heures d’utilisation lui sont alors débitées. En retour, il offre un/des service/s de sa compétence aux membres qui lui en font la demande. Ces heures de services dispensés sont portées à son crédit. Exemple : Françoise se reconnaît des habiletés en comptabilité, en herboristerie et en décoration intérieure. Elle adhère au réseau BECS et décide d’offrir ces trois services. BECS l’inscrit alors sur sa « Liste des services offerts » lui attribue un numéro de membre. Charles, membre de BECS, appelle Françoise pour des conseils en comptabilité. La consultation dure deux heures. Françoise doit informer le coordonnateur de BECS des détails de la transaction, i.e. son nom et numéro de membre de BECS, la date et la durée en heures de la transaction, le nom et numéro de membre de Charles. Ces deux heures de BECS sont alors portées au débit de Charles et au crédit de Françoise qui pourra éventuellement les utiliser pour s’offrir une séance d’acupuncture ou une leçon d’anglais ou tout autre service.

Les frais et l’état de compte

Pour couvrir les frais d’adhésion, le nouveau membre a le choix de payer montant de 10$ ou de se voir débiter, à titre de « à vie », une heure de BECS. Par la suite, s’ajouteront, à chaque envoi postal, des frais minimes de production (frais de poste, relevés de transactions, à jour des listes, secrétariat, etc.). Ces frais portés à son débit et un état de compte BECS lui sera alors remis. Si le débit a atteint les heures, on devra s’abstenir d’utiliser d’autres services jusqu’à qu’on ait rétabli son crédit. Comment ? En s’impliquant dans des activités de BECS : envois postaux, relance téléphonique, organisation d’activités, etc. NB : Les membres travailleurs autonomes offrant un service dans le cadre de leur profession sont soumis aux taxes sur les produits et services et à la Loi de l’impôt sur le revenu. BECS offre les documents explicatifs à égard.

La valeur des services offerts

Au sein de BECS, les services ont, en principe, la même valeur, i.e. une heure de service équivaut à une heure d’un autre service. Toutefois, un membre peut décider d’attribuer une valeur négociable à chaque heure de service rendu, soit plus élevée (maximum de 2 fois la valeur) ou encore moindre (ex. 1 heure = 1/2 heure). Il doit alors, au point de départ, en informer le membre utilisateur qui est libre d’accepter ou de refuser ces conditions. Le dispensateur de services peut demander au membre utilisateur un remboursement en argent pour couvrir les coûts des matériaux utilisés dans le cadre du service rendu : négatifs, photos, huiles, crèmes, herbes, livres, tests, etc. Le temps de recherche et de préparation pour ce service, de même que le temps accordé au suivi d’une transaction, comme la rédaction d’un document, pourra être calculé en sus. Dans le cadre d’un échange mutuel de services pour un nombre égal d’heures, la transaction n’a pas besoin d’être déclarée à BECS. On peut aussi établir des ententes personnelles particulières. Par exemple, on peut convenir d’un paiement moitié/moitié en heures de BECS et en argent.

BECS, un réseau souple

Les membres réseau BECS peuvent, en prenant la transaction à compte, offrir un service « BECS » en cadeau à une autre personne, membre ou non-membre. Par exemple, un membre peut offrir un massage en cadeau à un-e ami-e qui n’est pas membre. Il lui suffit de prévenir le membre dispensateur service qu’il a choisi et de lui donner son numéro de membre pour fins de comptabilisation par le coordonnateur.

Le mode de fonctionnement

Le membre qui dispense le service doit aviser à l’avance le membre receveur du nombre « estimé » d’heures prévues pour le service demandé. Nul n’est tenu de fournir, à un moment donné ou à une personne donnée, un service qu’il a annoncé. On peut modifier à volonté la teneur des services offerts en prévenant le coordonnateur de BECS. On peut quitter BECS en tout temps. Il suffit de signaler sa décision au coordonnateur. BECS ne pourra être tenu responsable des dommages pouvant résulter des activités ou des échanges entre les membres.

Un autre projet de TROC : TrocSel Laurentides-Lanaudières ou TS2L
Anna-louise et Charles (1 819 326 0340 et shanti-om@sympatico.ca) ont intégré notre petite équipe pour s’occuper spécialement du projet de TrocSel.

Une réponse

  1. La simplicité volontaire et moi |
    La simplicité volontaire et moi | 8 février 2015 à 08:20 |

    […] un article très complet du réseau québecois pour la simplicité volontaire […]

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