Définitions

La simplicité volontaire est un courant social, un art de vivre ou une philosophie de vie qui privilégie la richesse intérieure par opposition à la richesse matérielle manifestée par l’abondance de la consommation. Elle s’est développée depuis le début des années 80, d’abord aux Etats-Unis, puis au Québec surtout depuis la fin des années 90.

C’est une approche multiforme, qui peut toucher tous les aspects de la vie, se manifester de bien des façons et se pratiquer pour toutes sortes de raison. C’est aussi une réalité qui porte des noms multiples, selon les priorités et les pays : simple living, downshifting, mouvement slow, good life, consumerinden, austérité joyeuse, décroissance, etc. Bienvenue dans l’univers de la simplicité volontaire, car il y a presque autant de définitions que d’auteurEs sur le sujet!*

L’Office de la langue française du Québec la définit, depuis 2002, comme un « mode de vie consistant à réduire sa consommation de biens en vue de mener une vie davantage centrée sur des valeurs essentielles ».

Le RQSV a choisi de se donner une définition à plusieurs volets, voulant refléter par là la richesse de l’idée et la multiplicité de ses formes. Voici la définition adoptée par l’Assemblée générale du RQSV en avril 2003 :

  • Une façon de vivre qui cherche à être moins dépendante de l’argent et de la vitesse, et moins gourmande des ressources de la planète.
  • La découverte qu’on peut vivre mieux avec moins.
  • Un processus individualisé pour alléger sa vie de tout ce qui l’encombre.
  • Un recours plus grand à des moyens collectifs et communautaires pour répondre à ses besoins et donc un effort pour le développement d’une plus grande solidarité.
  • Le choix de privilégier l’être plutôt que l’avoir, le « assez » plutôt que le « plus », les relations humaines plutôt que les biens matériels, le temps libéré plutôt que le compte en banque, le partage plutôt que l’accaparement, la communauté plutôt que l’individualisme, la participation citoyenne active plutôt que la consommation marchande passive.
  • La volonté d’une plus grande équité entre les individus et les peuples dans le respect de la nature et de ses capacités pour les générations à venir.
  • Un courant social important qui, bien au-delà du RQSV, tente de répondre à des problèmes de société de plus en plus pressants (course folle de la vie moderne, endettement excessif, insatisfaction malgré une consommation débridée, épuisement professionnel, gaspillage et épuisement des ressources naturelles, désintégration du tissu social, etc.).

Pour approfondir le sujet de la simplicité volontaire, le RQSV recommande en particulier les trois ouvrages suivants, écrits par des pionniers de la simplicité volontaire au Québec et au Canada :

  • La simplicité volontaire, plus que jamais… de Serge MONGEAU (Montréal, Éditions Écosociété, 1998, 264p.)
  • La voie de la simplicité de Mark A. BURCH (Montréal, Éditions Écosociété, 2003, 237p.)
  • L’ABC de la simplicité volontaire de Dominique BOISVERT (Montréal, Éditions Écosociété, 2005, 158p.)

*Pour diverses définitions de la SV, voir L’ABC de la simplicité volontaire, pp. 150-151.

Une réponse

  1. La simplicité volontaire : définitions « La vie à la Romane

    […] courte vidéo. Le Réseau québécois pour la simplicité volontaire (RQSV) propose également sa définition. Raffa rédige un article synthétique et comme toujours très lisible intitulé Toujours moins […]

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