Le Lab Ville et prospective de l’Université de Montréal organise le mardi 21 juin prochain un atelier d’idéation prospectif dans le cadre du projet « Imaginer l’économie circulaire dans mon quartier : La ruelle circulaire de Rosemont en 2026 ».
Nous reproduisons ici leur lettre d’invitation.
Résidents et intervenants issus de différents milieux (associatif, public et privé) sont invités à une expérience de collaboration unique afin d’imaginer ensemble les innovations futures (nouveaux services, produits, partenariats, équipements urbains, etc.) qui pourraient contribuer à faire la transition vers une économie circulaire dans leur quartier. Les différentes activités prévues favoriseront l’exploration d’idées novatrices et la construction de nouvelles collaborations pour le développement d’une vision collective à l’horizon 2026.
Dans ce but, une approche d’idéation prospective sera adoptée pour imaginer en sous-groupes des «utopies concrètes» d’économie circulaire dans Rosemont autour de la boucle alimentaire (microbrasserie circulaire de quartier, nouvelle cuisine à base d’insectes et microméthanisation) et de la réparation créative des objets (Fablab circulaire mobile) et pour examiner leurs répercussions sur les activités des organismes et entreprises du milieu (ex. création de nouveaux lieux de partage et de réparation) ainsi que pour les usagers.
Cet atelier sera animé par Christophe Abrassart, professeur en design à l’Université de Montréal et spécialiste en design stratégique et développement durable.
Pourquoi participer à cette journée?
- Pour en apprendre davantage sur les différentes facettes de l’économie circulaire et ses opportunités pour les activités quotidiennes des citoyens, des organisations et des entreprises;
- être acteur du développement de nouveaux « prototypes » qui répondront aux besoins, tant actuels que futurs, des citoyens et des parties prenantes;
- découvrir une méthode d’idéation collective originale pour accompagner une démarche d’innovation (combinaison de différentes compétences peu souvent rassemblées : travail à partir de situations concrètes centrées sur les usagers, approche prospective);
- se projeter dans un futur désirable et réfléchir aux parcours possibles pour y arriver.
En espérant que vous serez disponible pour cet atelier, nous vous remercions à l’avance de votre collaboration. S’il vous plaît, aidez-nous à bien planifier l’évènement en confirmant votre présence.
Pour informations et inscription : caroline.cyr@umontreal.ca
L’économie circulaire, qu’est-ce que c’est?
Dans sa plus simple expression, l’économie circulaire est une réponse à l’économie linéaire, soit une économie basée sur un système où on passe de l’extraction des ressources, à la production de biens qui sont ensuite consommés puis jetés. Comme les ressources de notre planète sont limitées et que la population est en croissance, ce modèle soulève plusieurs problèmes auxquels ce nouveau modèle tente d’apporter une réponse. Ainsi, dans une économie circulaire, les déchets tendent à disparaître car les biens en fin de vie sont considérés comme des ressources qui peuvent être réintroduites dans le cycle de production/consommation.
Comment faire pour passer d’une économie linéaire à une économie circulaire? Différentes stratégies peuvent être utilisées pour favoriser la circulation des ressources de manière à en optimiser l’utilisation. On pense d’abord à l’entretien et à la réparation des biens pour en prolonger la durée de vie. Le réemploi et le partage viennent ensuite, suivis du reconditionnement et, à la toute fin, du recyclage.
Dans le cas des matières organiques, on peut penser à des stratégies permettant de limiter le gaspillage alimentaire ou d’extraire différents composés biochimiques des matières organiques résiduelles pour produire de nouveaux matériaux. Le composte et la méthanisation permettent également de transformer ce que nous percevons comme des déchets en source d’énergie et de nourriture pour nos terres agricoles.
Une réflexion doit également être faite en amont de manière à favoriser l’application de ces différentes stratégies. Dans le cas d’un objet, on peut penser à l’éco-conception. Il s’agit de concevoir les objets de manière à faciliter leur réparation, leur désassemblage et leur recyclage par exemple. La réflexion peut cependant être beaucoup plus large, à l’échelle d’un quartier, d’une ville, d’une province ou d’un pays. Par exemple, on peut penser que le virage nécessitera l’implantation de nouveaux services ou de nouveaux lieux ou la création d’outils réglementaires et fiscaux. Certaines études suggèrent que l’économie circulaire présenterait une belle opportunité de créer de nouveaux emplois non-délocalisables et de développer l’économie locale durablement.
De plus en plus de communautés se questionnent et commencent à planifier ce virage sur leur territoire afin d’en saisir toutes les opportunités. Le Japon, la Chine et plus récemment l’Europe mettent en place des outils en ce sens. Une multitude de projets innovants émergent de villes telles que Paris, Bruxelles et Amsterdam qui sont également très engagées dans cette transition. Une réflexion s’amorce également à Montréal et nous vous invitons à en faire partie!
Pour plus d’informations sur le sujet :
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