Pour une entreprise, que faire lorsque les consommateurs ont largement adopté les produits qu’on fabrique et que la demande se tarit ? En inventer d’autres. Mais si les gens n’en ont pas besoin ? Ce n’est pas grave, on crée une tendance, et bientôt tous se diront qu’il leur faut le nouveau truc à la mode.
Après la mobilité, qui permet grâce à son téléphone ou à sa tablette d’être « branché » partout et en tout temps, on n’en a plus maintenant que pour l’intelligence. Ce furent d’abord les téléphones mobiles qui s’en virent dotés. Mais pourquoi s’arrêter si tôt en chemin ? L’intelligence gagne désormais les bracelets, les montres, les lunettes, les tissus…
En combinant mobilité et intelligence, on réussit à créer des appareils dont on se demande comment les humains ont bien pu se passer jusqu’à maintenant… Voici donc le wearable computing, ou l’informatique prête à porter (traduction libre) . Citons une robe connectée au Web affichant en temps réel les derniers commentaires publiés sur Twitter, des chaussures qui parlent et le pyjama numérique pour bébé.
Ce dernier, muni de capteurs et d’un émetteur transmettant ses données à un ordinateur, une tablette électronique ou un téléphone intelligent, permet d’effectuer des électrocardiogrammes, mesurer la température de la peau, traquer les moindres mouvements de l’enfant et même détecter ses changements d’humeur.
Entrons-nous dans l’ère de l’homo connectus ? En tout cas, la technologie permet de recueillir, transmettre et stocker des données sur nos mouvements, notre rythme cardiaque, notre sommeil, nos habitudes, nos états d’âme. Informations fort utiles, car elles permettront aux entreprises de mieux nous connaître et ainsi nous suggérer un film, un restaurant, une activité, un vêtement ou tout autre objet qui répond parfaitement à nos goûts et envies du moment.
Il s’agit vraisemblablement d’un marché prometteur, puisque les analystes estiment que les ventes de ces gadgets pourraient atteindre entre 200 et 485 millions d’unités d’ici cinq ans.
Les communications continues entre les machines remplaceront-elles celles entre les humains ? La panoplie sans cesse croissante d’appareils supposément dotés d’intelligence nous dispensera-t-elle un jour d’en faire preuve ? J’espère bien que non !
De plus en plus connectés, et de moins en moins capables d’écrire et d’avoir une conversation intelligente…toutes ces technologies dites avancées ne font que limiter notre capacité de penser, d’utiliser notre cerveau à sa juste valeur.
Bonjour,
Moi j’ai 58 ans. Je ne suis pas née avec les trucs intelligents. Par contre je m’y suis initiée afin d’avoir un travail intéressant vers l’an 2000. J’en ai appris assez pour
me débrouiller, et encore un peu plus que les gens de ma génération, je suis sur facebook, twitter, j’ai un téléphone dit: intelligent et qui aiguise ma patience trop souvent.
Il y a de plus en plus de jours où je me dit: ah que je voudrais ne rien connaîte de
tout ça. Car une fois que tu es dans ce système dit: ouvert sur le monde, il est difficile
de reculer. Mais en même temps, on voudrait s’en débarrasser. À mon age, je me sens jeune quand je montre à mes amies comment fonctionnent leur trucs, mais quand je regarde les reprises de la Petite Maison dans la prairie à Prise 2, j’aimerais bien connaître cette époque où on s’habillait joliment avec 3 fois rien, où on s’éclairait avec une lampe à l’huile, où les gens d’une même famille partageait leurs moments de la journée, à table, la maman souriante et le papa fier de sa famille. Je voudrais connaître cette époque, bien plus que l’ère intelligente vers la quelle nous nous dirigeons tous, malheureusement.
Je suis déchirée en regardant tout ce qui est corrompu dans notre monde, et voudrait retourner à l’époque ou l’entraide et les valeurs étaient plus importantes que tout au monde. Merci de m’avoir lu, Nicole